BASA
72 J. DOMAINE les souvenirs du temps passé, de ces « cahiers à chansons », aux strophes très nombreuses, les uns contenant les chants d'église, les autres les chants populaires profanes. Le premier recueil imprimé que l'on connaît, mais dont il n'existe plus d'exemplaires en circulation, est le Chan– sonnier de la Ligue, édité en 1912. En 193 2 parut V aldôtains chantons ! , dû aux soins de l'abbé Trèves, contenant 35 chants. Il eut une très grande diffusion dans le milieu valdôtain, et contribua considéra– blement à maintenir la tradition du chant en français et en patois. Ce recueil fut repris, complété et modernisé par M. le prof. Berthet en 1948. Il en sortit le nouveau Chansonnier valdôtain, riche de 70 mélodies, qui obtint le but voulu par l'auteur, de «contribuer à conserver à notre pays le charme et la richesse de son glorieux patrimoine ancestral », dans le champ de la musique populaire. Quelques années après, parut encore un autre recueil de chants dû au travail de MM. Willien et Vuillermoz: Val– doten, tzanten.' et, dernièrement encore, le nouveau Chan– sonnier va!dôtain de M. Berthet. contenant une centaine de morceaux, anciens et nom;eaux, tous harmonisés à quatre voix. selon les exigences des temps. Lors de la concession de l'autonomie à la Région val– dôtaine, on envisagea la possibilité de réunir au m'Oins une fois par an tous ]es chanteurs du pays, à Aoste, ce qui n'avait jamais été fait auparavant. Naquirent ainsi les « Concours régionaux de chant » ou « Festivals de chant choral » , qui prirent un essor, tel à rassembler plus de 800 chanteurs âu Val d'Aoste, dans un ensemble choral et ·folklorique de toute beauté, dans le cadre merveilleux et suggestif du théâtre ro– main de la ville. On n'aurait jamais osé espérer autant: la passion du chant choral n'était pas encore éteinte dans le peuple val– dôtain. Dès la première année des Concours régionaux de chant populaire, en 1951, l'enthousiasme pour cette forme
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