BASA
X ACADEMIE SAINT-ANSELME surtout dans « Ça et là » mais son « Roi chasseur et les bou– quetins » et sa « Terreur sur les Alpes » ne sont pas des ro– mans mais ils ont tous les caractères de véritables oeuvres his– toriques, en dépit de quelques menus faits controuvés. Après la mort de Pierre-Etienne Duc, de Mgr Duc et du chan. Gabriel Frutaz, l'historiographie valdôtaine a-t-elle vrai– ment tari ? Nenni-da ! Le chanoine Edouard Bérard, le chanoine Anselme Marguerettaz, le chanoine Béthaz, le chanoine Roux, le chanoine S. Vuillermin, le chanoine Sylvain Vesan, Jules Bro– cherel, P. Fournier, le comte d'Entrèves, tous ces auteurs de mo– nographies paroissiales, ne comptent-ils donc absolument pas ? N'ont-ils raconté que des légendes ? N'ont-ils pas eu la vraie conception de l'histoire ? Allons donc, n'allons pas si vite en besogne ! N'allons pas leur faire le tort de n'avoir pas porté l'historiographie valdôtaine sur un plan scientifique. Que faut-il pour écrire une histoire suivant des procédés ou des méthodes vraiment scientifiques et en même temps agréables ? Il faut, ce nous semble à nous qui ne sommes pas historien, découvrir les vraies sources, savoir bien les interpréter, avoir le sens cri– tique et l'intelligence des forme s du passé et à l'aide des textes et des faits savoir les faire comprendre et les narrer avec ordre et élégance. Quelqu'un a même défini la véritable histoire d'un seul mot: « Bien savoir et bien raconter ». Les grands histo– riens n'ont pas tardé jusqu' à nos temps modernes pour remplir ces conditions. Personne n'a encore damé le pion à Thucydide, à Xénophon, à Tacite, à Tite-Live, à Augustin Thierry, à Taine, à Guizot, à Cesare Cantù pour asseoir l'histoire sur des fonde– ments solides et pour en rendre la lecture alliciante et instruc– tive. Nous souhaitons que les hypercritiques modernes, contemp– teurs systématiques de tout ce qui porte le cachet valdôtain, puissent aller sur les brisées seuiement d'un De Tillier, d'un prieur Gal, d'un chanoine Frutaz, d'un Mgr Duc, d'un Etienne Duc, etc., quelque surannés qu'on veuille les supposer. En Vallée d'Aoste la source est bien loin d'être tarie; il y a de jeunes intelligences qui ont la bosse de l'histoire, qui ont hérité du sens critique de leurs devanciers, sans être des hyper– critiques. M. le prof. Robert Berton et avec lui Mme prof. Ven– tilatici et quelques jeunes recrues tels que Lin Colliard, Jean Brunier curé, Alexis Létey, ont déjà produit et produisent des oeuvres historiques qui sont d'un très bon augure pour l'avenir. Qu'on ne pousse donc pas des cris de Mélusine pour faire en– tendre à tous les vents de la publicilé que la décadence est
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