BASA
NOS ANCETRES LES CELTES 89 nes sur pierre attribuées au premier et au deuxième siècle et trouvées à Aoste ou dans les environs portent des noms gau– lois, parfois aussi celto-ligures 16 • La présence des Celtes en Vallée d'Aoste en époque préromaine, quoi qu'on en dise, a donc cessé d'être indiquée comme une simple conjecture. Si, dans la chronologie absolue des événements, la date de 1158 prise dans son sens relatif reste encore incertaine, il est tout à fait clair cependant qu'aux alentours du IIIe siècle avant J.-C., pour prendre un chiffre moyen, les tribus celtes traverseront en masse no– tre pays dans leur grand mouvement expansionniste et l'on ne voit pas pourquoi plusieurs d'entre elles n'auraient pu s'y capoluogo, n è viceversa, bensi che 1 contadin!, frequentando per seeoll 11 loro maggior mercat o, e pur serbando maniere proprie e trattl di una pro– pria lndividualità, si sono in certa misura, dl loro volontà, m ediante sele– zlone da essi operata, e per loro vantaggio e convenlenza, conformati agli us! llnguisticl vlgenti su quel m ercato. Che altret t an to deve dirsi dl P avla, Cremona, Corno e Brescia rispetto a Mllano, m ercato massimo e pol capi– tale della reglone. Che alla sua volta 11 d!aletto lomb ardo o milanese non è per nulla affatto uno svolg!ment o locale del latino di Roma, n el senso ch e gl! autor! n e fossero ! Romani, venuti a stab!lirs! a Milano più p resto e ln magg!or numero, il ch e è falso ; bensi che autori n e furono t utti 1 frequentator! dl quel mass!i;no mercato, 11 quale ln principio non era n eppur c!ttà, ma dove, dal tempo d elle guerre cisalpine e soprattutto dopo la .f_on– daz!one da parte dl Roma delle su e più antich e colonie pad a ne d i Pia– cenza e di Cremona, convenivano nei giorni di fiera Romani e romani~zati, questl ln sempre magglor numero, e po! tornavano a spargers! per la re– g!one e le clrconvlclne. Onde la formula da me proposta: « Si appropria e svolge l'altrul fermento o schema llngulstico quella gente che vl ha 11 m agglor lnt eresse >>. La pén étration du dialect e piémontais dans la Basse-Vallée d 'Aoste n'est-elle p as le résultat de cette loi fondamentale, qui conserve ainsi, m êm e de n os jours, toute son étonn ante validité? Pourtan t , n e gén éralisons pas. Pour le motif énoncé d ans le texte, motif que l'on peut t irer lui aussi des atlas linguistiques, les conclusion s auxqu elles est parven u l'arch éolo– gue Patron! ne sont pas valables pour ce qui concerne la présence du lan– gage des Celtes en Vallée d 'Aoste. Ici, comme d'ailleurs d an s tout le t erri– toire européen celt!sé, c'est bien d e migration d'un peuple qu'il fau t parler. Il n 'y a j am ais rien d'absolu. Mêm e les lois qui ont réglé et qui règlent encore act u ellement la diffusion des langages ont leurs exceptions. En écrivant que l'archéologie préhistorique n e permet plus auj ourd'hui d'affirmer que la diffusion d 'une lan gue puisse correspond re « in t utto e per t u tto » à celle d 'un peuple donné, Patron! fixait, pour le premier, les limites inévitables d_e ses a rgumen tations. (16) Cf. Irene Beretta, La roman i zzazione della Vall e d'Aosta, I.E.C. Edit, Milan 1954, p. 71 et sulv. Il n 'est pas touj ours possible de fixer une lign e de d ém arcation bien n ette entre le langage des Ligures et celui des Celtes, ét ant donné leur ressemblance très sensible. La présence d 'anthroponymes très vraisembla– blem ent ligures sur nos plus anciennes inscriptions funéraires d émon t re ce– pendant que le p rocessus de celtisation du territoire valdôt aln ne fut pas aussi poussé que certains voudraien t nous le faire penser: les Celtes n e pratiqua!en t pas le génocide !
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