BASA
XIV ACADEMI E SA INT-ANSELME et de prédications. Il avait eu comme professeur de théologie, Bellarmin. Il fut une illustration de la science théologique et de l'éloquence sacrée. Le chan . Frutaz l'a assimilé à Bourdaloue. Ce n'est pas tout à fait exact. Il avait peut-être du célèbre jésuite la tournure classique, mais non pas la dialectique serrée et la profondeur psychologique; sa phrase était bien plus concise, on y sentait davantage l'humaniste . En effet, des historiens disent que le chan . Perret composait ses sermons en latin et les tra– duisait ensuite en français. Au :XVIIe siècle, le couvent de Saint-François et le prieuré de Saint-Jacquème étaient devenus des foyers de culture théologique. On s'y exerçait aux joutes de théologie et souvent entre les deux instituts il y avait de bril– lantes soutenances de thèses. On y conférait - surtout au cou– vent de Saint-François - même des grades académiques . Le père François Genand, fondateur du couvent des Capu– cins d'Aoste et le prévôt du Grand-Saint-Bernard Roland Viot, liés d'amitié avec saint François de Sales, introduisirent dans notre diocèse son suave mysticisme, et le monastère de la Visi– tation érigé par sainte Jeanne de Chantal en 1631 et qui comp– tait parmi ses religieuses la mère Cassandre Vaudan, Marie– Louise Roncas et Gasparde d'Avise, dirigées par le prévôt du Grand-Saint-Bernard R. Viot et le prieur de Saint-Ours Debezan– son, qui fera plus tard le panégirique de sainte Chantal, ce mo– nastère, dis-je, contribuera au plein épanouissement chez nous de la spiritualité du saint évêque de Genève. La vie religieuse dans notre diocèse, avait déjà atteint son plus haut période sous Mgr Vercellin. L'architecture nous révèle quel était le goût dominant du XVIIe siècle: le palais Roncas, le palais de Nus, de Cly, celui des Etats, la façade du Grand Séminaire, de l'église de Saint– Béning et de Sainte-Croix sont du style architectonique contourné de cette époque. On y admire la magnificence, le faste, le mou– vement du genre baroque. Nos églises romanes, dont la carac– téristique était aussi en vogue dans notre diocèse, les églises romanes d 'Ayas, d'lssime Saint-Jacques, d 'Hône, d'Avise, de Saint-Etienne d'Aoste, la chapelle de Signayes avec tant d'autres s'enrichirent de somptueux et de vastes rétables en bois. Les ordres enseignants distribuèrent à pleines mains la vie intellectuelle aux jeunes gens et aux jeunes filles; ils exercèrent les élèves aux représentations scéniques. Des intelligences d'élite commencèrent à ramasser les lambeaux de l'histoire valdôtaine
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