BASA
XVIII ACADEMIE SA INT-ANSELME nisse ravvivata e ravv al o ri zzata da ll 'attenzione ad un p1u ampio quadro italiano ed europeo ». Ses d eux biographies de la du– ches se Yolande et de Phi l ippe Il San sterre, très belles oeu v res in– sérées dans la co l lection de l'hi stoire savoisienne, collecti on qui vi sait à recueillir dan s un co rps organ ique les fastes de la d y nas– tie d e Savoie, laquelle parvint à délivrer l' Italie du joug étranger et à accomplir l'un ité de la nation; ses deux biographies, di s-je, furen t le brillant résultat de ses laborieuses recherches, et son mérite est d 'autant plu s grand que les deux f igures silhouettées par elle appartenaient à une des époq ues les plu s complexes et les p lu s enchevêtrées du d uché de Savoie. A peine avait-elle jeté sa gourme littéraire, la demoiselie Clotilde Daviso s'était révéiée écrivain, historienne de race, épri– se d 'exactitude et au surplus une arti ste de valeur. Et de fait, sa composition es1· habile et serrée, le récit coula nt, la narration préc ise, le style piantureu x, élégant, étoffé. Elle dépeint ses per– sonn ag es en des p hra ses frappées en médaillon s ou, disons mieux, lapidaires. Elle a fouillé, fourragé avec une diligence ext rême dans les archives de Turin, Milan , Rome, Paris; elle a con sulté les anciennes chroniques, comme les mémoires des temps passés et récents pour élaborer à son tour avec des tou– ches pui ssantes et délicates des chefs-d'oeuvre historiques que lettrés ou pas !ettrés lisent avec un int érêt toujours croissant. Les événements, les hommes, les choses, les paysages sont dé– crits d 'une façon vivante et colorée. La narration se fa it toujours de plus en plus entraînante et enchanteresse tout en étant sur– chargée de fa its et d e dates. Pour tout dire en un mot, nous fe– rons remarquer qu'elle avai t une grande maîtrise de la lang ue italienne et peut-être non moin s de la fran ça ise. Cette b rillante qualité d'écrivain resplendit surtout dans son introd uct ion et sa traduction des « Mémoires » de Philippe de Commy nes. Son grand mérite ce fut aussi d'avoir fait pui ssamment ressortir l'im– portance et le caractère qu'ont revêtu dans la seconde moiti é du XVe siècle les Assemblées des deux patries, transalpine et cisalpine, préludant ainsi à ses brèves mai s très intéressantes « Consid erazioni intorno ai Tre Stati in Piemonte » de 1947. Toutes ces oeuvres de la baronne Clotild e ont un in térêt capti– van t même pour l'histoire de la nation italienne en tant qu'elles ont trait au x v icissitudes politiques et militaires qui se dérou– lèrent d ans notre pays. Du reste Commynes était un profond connaisseur de la politique italienne, lui-même était un politi– cien accompli qui avait saisi comme bien peu, sur le seuil des
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