BASA

COMPTES-RENDUS DES SEANCES XIX temps modernes, les problèmes et la souveraine importance de la politique, comme aussi les grands problèmes et les grands événements de son époque. La vraie histoire française commence avec les « Mémoires » de Commynes; auparavant il n'y avait que les Chroniques pro– prement dites. Dans ces « Mémoires » l'auteur joue le rôle d'un véritable historien, il remonte aux causes des événements, il les voit, ces causes, dans les faits antérieurs et dans tous les événements du monde il montre la main de la Providence. Qu'il y a loin entre « li Principe » de Machiavel et l'oeuvre de Com– mynes où nous rencontrons des réflexions d'une haute portée religieuse et morale ! L'auteur des « Mémoires » nous apparaît aussi comme un profond psychologue. Mlle Clotilde Daviso fut une professoresse très appréciée à l'Université de Turin où elle enseigna l'his1oire du Moyen Age et aussi plus tard à la Faculté de lettres et au Magistère. Eile réorganisa la bibliothèque de la « Depu1azione Subalpina di Storia Patria » dont elle était un des membres les plus remar– quables. Elle s'adonna aussi à l'étude des Cadastres de Monca– lier où les conditions de vie de la petite Commune située pres– que aux portes de Turin sont décrits avec des couleurs saisis– santes de réalité . L'oeuvre dernière de la méritante professoresse est celle sur les péages alpins; elle voulait aussi s'atteler à un travail sur les marronniers du Grand-Saint-Bernard. Le temps et l'espace nous manquent pour nous appesantir sur d'autres productions littéraires et historiques de Mlle la baronne Daviso de Charvensod laquelle a trouvé dans la demoi– selle prof. Maria Ada Benedetto une élogiste digne d'elle. « Eile est vivante, nous dit celle-ci en terminant sa belle commémora– tion, et restera vivante comme les protagonistes de ses oeuvres; par eux elle nous fera toujours entendre une bonne leçon et est celle-ci: pour nous l'histoire n'est pas un panorama de mort pour s'y livrer à de lugubres et inconsolables méditations, mais une expérience et une connaissance de vie qui nous retrempe dans l'action». * M . le comte Charles Passerin d'Entrèves nous délec1e par un récit d'un combat singulier d'un Sarrasin avec Amédée de Challant, récit qu'il a tiré de I'« Historia di Challant e di Ma– druzzo » par Vigilio Vescovi, laquelle date de 1638 et est en-

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