BASA
LES POEMES FRANÇAIS D'UNGARET"'.I 181 J'écoute une colombe venue d'autres déluges. Après Lido, également rempli de nostalgie, nous ter– minons par l'Hymne à la mort. Cette oeuvre ajoute un trait final au pessimisme du poète, qui aspire à mourir, lors même qu'il a tout pour être heureux : b) - 1927. Amour, santé brillante Les années à venir me pèsent J'irai sans laisser de traces ... Les bras comblés de rien. Les six poèmes publiés dans la revue Commerce, en 1927, sont des traductions avec variantes de poèmes italiens généralement parus en 1925 . Les deux premiers, Songe, et La fi n de Chronos, restent très hermétiques. Le troisième, L'île, met en valeur le contraste entre la nature, dont la beauté est en perpétuelle renaissance, symbolisée par la nymphe qui dormait toute droite enlacée à un orme et l'homme, qui porte en lui les signes de sa mort prochaine: Les mains du berger étaient un verre Poli de fièvre sourde Le cinquième poème, Capitaine, où réapparaissent des traces de futurisme 16 , commence par une évocation de l'en– fance du poète, à qui les chiens errants semblaient Plus encore que la veilleuse de la Madone Qui jour et nuit brûlait dans cette chambre Une mystique compagnie tandis que la deuxième partie relate un souvenir de guerre d'Ungaretti, qui ferma les yeux à son capitaine tué , devenu .. . plus léger qu'une aile et dont le poète semble envier le sort. La dernière composition, Brise, est consacrée à l'aspi– ration de l'homme vers l'infini, qui reste perpétuellement (16) Emploi de caractères typographiques différents. 15
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