BASA

XXIV ACADEMIE SAINT-ANSELME terroir leur inextinguible amour pour la petite Patrie indigne– ment piétinée, pour nos traditions locales, pour l'idiome de nos sanctuaires et de nos foyers . Ce sera comme une nouvelle Mar– seillaise qui servira à rembarrer l'ennemi . Il faut cela car la patrie valdôtaine est en danger. Jamais peut-être, depuis 1900, on n'a possédé la science rare du rythme. S'agit-il de frapper une strophe, nombre de versificateurs y excellent. C'est admi– rable . Quels ciseleurs et quels beaux fabricants de coupes an– ciennes et d'ornements modernes . Que de recueils pleins de beau x vers! « Une voix des Alpes >> de la demoiselle Candide Réa n; « Les oeuvres poétiques » du chanoine Perret; « Les sai– sons » de l'abbé Petigat; « Les premières moissons » de Léon– Marius Manzetti; « Les gerbes de poésie » de Soeur Scholastique; les « Poésies » de Joseph Perron; « Les fleurs du Mont-Rose » du prof . Christillin; « Les loisirs d'un solitaire » du chan. E. Bérard curé de Valgrisenche; un florilège de Lucius Duc; « Les murmu– res de la Doire » de E. Trentaz; les « Poèmes » du prof. A. Ferré, sont autant de gerbes précieuses qui, à des degrés différents, révè lent de rares virtuosités poétiques. Nous avons ensuite les recueils de nos félibres: l'abbé Cerlogne, l'avt. Désiré Lucat, Gerbore, R. Vautherin, Madame Martinet, V . Gorris, etc. sont autant d'idylles, d'églogues dans notre beau patois dont la lec– ture est au non plus attachante. Nous regrettons infiniment que le recueil des poésies françaises et italiennes de la demoi selle C. Pezzia soit tombé on ne sait plus en quelles mains et que par conséquent on ne puisse plus le retrouver; la plupart de ces poésies sont encore à l'état de man1,iscrit. On peut affirmer que ce poète d 'un imagination si charmante peut être rangé au tout premier rang et aussitôt après M . Manzetti. Nous ont aussi donné des pièces poétiques d'un beau ly– risme: l'avocat Julien Charrey, les abbés Pierre Gorret et P. Ma– quignaz, Mgr Vallainc, Herminie Gerbore et Viérin, et j'en passe. Il faut toutefois que j'avoue que dans les ateliers de maints poètes valdôtains qui nous ont laissé des volumes de poésies j'ai beau me promener, en cherchant une idée à droite, à gau– che, partout... je ne trouve pas une idée. Non, pas une seule ! Ces poètes semblent poser en principe qu'il ne faut pas avoir de principe; que la forme, que l'harmonie est tout. L'important, c'est le pittoresque. Oui, mais ce pittoresque ne peint rien , cel– te harmonie ce n'est que du flou. Enfin, dirait quelqu'un « C'est

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=