BASA
222 A. ZANOTTO Il me semble que vous pouries desputèr le chastelain de Bard pour venir recepuoir ces cinq centz hommes en Y urée et pourueoir a ce peu de munition. La Chambre des Comptes avait intériné le mémorial présenté au duc le 19 mai 1595 et le décret du 2 juin suivant portant l'exemption de la gabelle du vin, la « feuillette » ou « filliette » (cf. l'acte d'inté– rination dans DuBOIN, Raccolta delle leggi, ecc., XXIII, pp. 1323-24). Or, ainsi que le faisait relever plus tard J.-B. DE TILLIER, H isto– rique cit., pp. 324-25: « Toutes les concessions que les souverains font au dit Duché n'ont aucunement besoin pour avoir leur plein et entier effet, d'être vérifiées et entérinées par les sénats souverains ou la Chambre des Comptes de Savoie ou de Piémont ... ». Partant, le Con– seil général, réuni le 5 juillet 1595 par devant le gouverneur, fut mis au courant de l'opposition que le Conseil des Commis du 23 juin pré– cédent avait délibérée contre cette innovation, et décida de recourir au duc (cf. E. BoLLATI, op. cit., pp. 375-77). Le pays eut gain de cause contre la Chambre des comptes (cf. la lettre suivante et Appendice, document II, p . 277). Dans sa lettre ci-dessus le gouverneur conseille d'accueillir favo– rablement la décision de faire passer par le duché les Urbinois, afin de bien disposer le duc à concéder l'exemption invoquée. VI [14 août 1595] Messieurs. Par la ci jointe que S. A. uous escript, vous verez com– me je nay rient oblie de tout ce que je vouz ay promiz, consernant linterinement faict par la Chambre, et le faict de la feulliette sur quoy sadicte A ltesse faict vne fauorable declaration pour vous. Si nous eus– sions este a T urin au (sic) monsieur le Chancellier se retreuue, je l'aures faict fere par patentes auec le grand ceau encoures que par cette missiue elle soit aultant valliable, laquelle vous pouuez jettev auec vos aultres tittres pour vous en seruir au besoingt, a la manu– tention de vos priuilieges desquels S. A. se montre trescurieux pre– seruateur, et y tiendray aussy la main. Au demeuran t vous recepures par monsieur Roncas les articles signés et selés en due et bonne for– me arrestez auec les commissaires de sa Maieste sur tous les passages qui se feront, et massure que vous les treuuerez encoures plus auan– tageux que vous ne les demandiez, mais ce n'a pas este sans paine et grande sollicitation, en laquelle ledict sieur Roncaz sest grandement emploie, et je n'y ay pas dormy non plus que je feray en touttes aul– tres qui conserneront le bien et repoz du paiz et de tous vous en
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