BASA

LETTRES DU MARQUIS DE LULLIN 227 Conseil accepta cette proposition et décida « que seront dressees les– dictes remonstrances et requeste sus faictes a sadicte Altesse touchant la precedence et reng des seigneurs banneretz, et icelles enuoyees au– dict seigneur gouuerneur pour obtenir de son Altesse les fins demandez (Ibidem, p. 385). Le mémorial a été publié par E. BOLLATI (Ibidem, pp. 387-90). XII [10 août 1596] Messieurs. Il nestoit nul besoing par la vostre du cinquieme du present me refraischir la memoire de ce que à mon partement si sou– gneyement mauez recommandé et que jay aultant et plus a cueur pour le benefice du peys que nul aultre, me sentant à ce aussi obligé pour le d'heu de ma charge et de l' amitie grande que ie m'appercois dycel – luy. Que me faict regraiter n'auoir peu pour le present obtenir lentiere ouuerture des passages de S. A. qui se tient arraistée encore pour quel– ques jours pour dignes considerations; bien at elle permis que vous laissies passer ce Bourguignon qui se dict estre de la maison de Gra nuelle et le seigneur du Marché puisque lung à de bonnes bulettes et laultre attestation de ne s'estre bougé de Moutier de six sepmaines Son Altesse ma aussi accordé le seigneur Soldati tresdigne ingeniairP pour aller recougnoistre le lac de la Tuille affin dauiser aux moyens que lon pourra tenir pour euiter les dommages causés par iceluy, qui partira dans cinq ou six iours soubz lasseurance que ie luy ay donné que le pays satisfera à ses despens et à ses vacations, ce que je luy ay daultant plus volontier accordé que cest chose de peu de consequence et que sans cela il nust voulsu marcher. Ioinct que sur son rapport je le feray plus facilement joindre a moy pour obtenir l'hayde requise de S.A. laquelle entend (et je le desire aussi) que monsieur Roncas aille de la part du pays auec luy à la visite pour en faire plus digne rap– port à sadicte Altesse qui à ces fins luy en escript. Qu'est tout ce qua present je vous puis dire en attendant que jaye peu tiré plus ample"· et fauorables resolutions sur voz memoires. Et sur ce ie me recom– mande aultant affectueusement à voz bonnes graces, Messieurs, com– me je prie Dieu vous preseruer au siennes sainctes. De Riuolle ce 10 d'aust 1596. Vostre tres affectionné a vous seruir: Gaspard de Geneve. Les passages étaient fermés pour des mesures de santé. Au com– mencement de l'année 1596 le magistrat de la santé avait invité les commis et le vibailli a prendre garde contre la contagion « suscitee au ville de barne et fribourg comme aussy au lieu de gissenay ... » (cf. E. BOLLATI, op. cit., II, p. 394).

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=