BASA

LETTRES DU MARQUIS DE LULLIN 229 de la Vallée d'Aoste, Aoste 1929, p. 183, Il.me édit., Aoste 1959, pp. 351-53; L. MARINI, art. cit., p. 577. En 1595 les eaux du lac du Rutor avaient ravagé la Vallée cen– trale. Les autorités du pays se préoccupèrent de trouver un remède et le 24 juillet 1596 le Conseil des Commis « Sur remonstrances du S.r chevalier Philippe d'Avise, comme il se trouve personnage suffisant qui se presente pour les causes du debordement du lac dessus La Thui– le, moyennant la somme de 10000 ecus d'or offrant caution à Turin, Aoste, ou Chambéry », pria le gouverneur de supplier « S. A. de vou– loir entendre à tel remede vu le grand et irreparable dommage que le pays a souffert les annés precedentes par l'inondation du d.t lac, n'é– tant en la puissance de cette pauvre vallée d'apporter d'elle même le remede desiré, a cause des grandes charges souffertes et troubles pas– sés et les inondations, affin qu'il plaise à S. A. leur aider sagissant aussy de son interest ». La supplique était accompagnée de la propo– sition de certain Simon Tubinger, allemand, le « personnage suffisant » susdit (cf. M. BARETTI, art. cit., pp. 52-54). Les prétentions de celui-ci ayant été trouvées excessives, le duc décida d'envoyer son ingénieur Soldati. C'est ce que communique le gouverneur dans sa lettre sus– dite, dont voici l'écho qu'elle trouva auprès des Commis (séance du 16 août): «Monsieur le Gouverneur at envoyé icy l'Ingenieur de S. A. pour reconnaitre le lac dessus La Thuile, auquel à êté dit de luy payer ses vacations suivant le sentiment du d.t Seign.r Gouverneur, affin qu'il en fasse son rapport à S. A. et que le s.r Roncas ira avec luy et le secrett.e du pays pour faire la description du tosage ». (cf. ibidem, p. 54). XIII (28 aoüt 1596] Messieurs . Jay tant sollicité que finablement iay optenu le congè du sieur Soldati ingeniaire present porteur, lequel non seulement at charge de seruir le peys au faict du lac de dessus la Thuile, mais encores donner son aduïs sur la reparation des chemins, et refacture des pontz rompus par ceste derniere inondation, recougnoistre aussi les fortz le Bard et Montiouet pour par appres y estre faict les reparations ne– cessaires. Et daultant que par une lettre qu'at escript monsieur Ron– catz a S.A. iay ueu que le dict Soldati n'est pas en reputation entre vous pour estre propre en semblables choses, pour son eage ou aultre– ment, en cella ie suis obligè de vous dire que puis quil est du maistre recougneu et de diuerses aultres personnes pour tres digne quil doibt estre par vous receu pour tel, puis qu'aussi lons aurait bien poene de vous en enuoier ung aultre, et que le congè de ceslui cy n'at poinct este optenu sans difficulté, et sans que ie lui hais promis que vous 18

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