BASA
230 A. ZANOTTO le recougnoistrie de ses poenes et vacations vous ne l'auries pas heu. Sa dicte Altesse desire quit soit accompaignè par tous les lieus par monsieur Roncatz pour lui faire le raport du toutaige a qui en ceste conformitè ien escrips. Au demeurant en ce que concerne louuerture entiere des passaiges ie ne lhais encores peu optenir pour dignes cons– siderations, a quoy faire ie continuerey la demande puis que ie scais de combien cella est necessaire au peys, et sur ce ie vous baise de la mesme affection les mains, que ie suis, J.frssieurs, vostre tres a/fec tionnè a vous seruir: Gaspard de Geneve. De Riuolles ce 28e daust 1596. Cette lettre est très importante, car elle nous montre que le pays n'agréait pas l'ingénieur Soldati ( « pour son eage ou aultrement »). Quels étaient les trèfonds de la préference pour l'allemand? Nous ne savons pas si le pays s'opposait à Soldati en tant qu'agent du pou– voir central et par conséquence soupçonnable (le fait qu'il devait « donner son aduïs sur la reparation des chemins, et refacture des pontz rompus par ceste derniere inondation, recougnoistre aussi les fortz de Bard et Montiouet pour par appres y estre faict les repara– tions necessaires » laisse entrevoir de nouvelles charges pour le mal– heureux duché d'Aoste) ou bien si l'on se rendit compte que le pro– jet de Simon Tubinger, encore que très coûteux, était le plus propre à rendre inoffensif le lac. (M. BARETTI a démontré par des données techniques que ce dernier fut l'unique entre tous les projets, mêmes postérieurs, qui aurait pu rendre inoffensif le redoutable lac). Les deux projets, Tubinger et Soldati, ont été publiés par M. BARETTI, art. cit., pp. 52-54 et pp. 55-57 . XIV [1 5 septembre 1596] Messieurs. Jay donné vostre lettre a S. A. et les accompagnè de tout les langages et plaintes necessaires pour louuerture des passage1 et les abus que si commettent. Vous verres par la responce quelle vous faict presentement comme elle ne peult donn er resolution sw· ce quauprealable elle ne soit bien au long informée par qui les abus sont estez commis quelle pretent tres bien chaties ne vuillant aussz en aulcune maniere que voz priuileges soient alterez. A quoy ie tien– dray la main de la mesme affection que ie vous baise les mains et que je suis, Messieurs, vostre tres affectionné a vous seruir: Gaspard de Geneve. Dez Riuolles ce 15 septembre 1596. Nous publions le texte de la réponse du duc (cf. Appendice, document III, p. 279).
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=