BASA
234 A. ZANOTTO mandé que le pays pourvoie sans délai à la réparation et aux remèdes nécessaires, et que l'on jette une taille pour faire face à la dépense (cf. E. BoLLATI, op. cit., II, p . 399 et, avec quelques variantes gra– phiques, M. BARETTI, art. cil., p. 58). Pour ce qui concerne le fait de !'Inquisition le lieutenant Bor– nyon rapporta « que son Altesse en auoit accordé et signe vne pro- 1ision, laquelle toutesfois il ne peult emporter auec soy, d'aultant que sadicte Altesse la vouloit encores fere voir a aucuns de ses ministres (cf. E. BoLLATI, op. cit., II, pp. 399-400 ). L'assemblée, au sujet du lac du Rutor, opta pour le projet de Simon Tubinger. Les syndics des communes déclarèrent «au nom di– celles quelles ne sont tenues de contribuer a la depense de telle re– paration pour les causes par eux alleguees, lesquelles ilz ont dict de remettre dans la jour par escript ... ». ( Ibidem, p . 400). Le Conseil général députa d'abord, pour aller en mission auprès du duc, Ludovic Fabri, Claude de Lostan et Philippe Cerise. Dans la séance du lendemain il fut cependant résolu d'envoyer « au recours vers son Altesse le seigneur Claude lostan et noble Nycolas tillier seu– lement » (Ibidem, pp. 400-401). Le Conseil décida encore de recourir « contre les commissaires fermiers et exacteurs de peages affin de leur estre inhibe d'exiger plus de ce qu'anciennement ou souloit payer. Ce que sera mis dans les memoi;es desdictz seigneurs deleguez » et enfin donna « authorite au Conseil des seigneurs commis de pouruoir aux re– questes qu'ont este presentees en ce Conseil, et ordonne que les pro– uisions qui seront faictes sur icelles tiendront » . Nous publions deux mémoires que les députés présentèrent au duc (cf. Appendice, documents IV et V, pp. 279-83). Ces documents nous disent beaucoup plus que l'aride procès-verbal de la séance. Pour la fait de l'inquisition, Mgr Duc a fai t remarquer, en 1888, à l'encontre de J.-B. de Tillier : « Il n'y a pas trace de cette efferve– scence des esprits dans les comptes-rendus des séances du 11 et du 12 décembre 1596, tenues par les Etats du Duché. Le délégué Bornyon rapporta simplement à l'assemblée: "Quant au faict de la dite inqui– sition ... ecc., ecc.". De Tillier attribue volontiers ses impressions à tout un corps délibérant» (note à J.-B. DE TILLER, Historique cit., p. 170 ). Or, De Tillier parlait avec connaissance de cause et rapportait un résumé fidèle du mémoire que les délégués du pays présentèrent au duc (la copie synchrone que nous publions à !'Appendice passa par les mains de De Tillier qui y écrivit quelques mots de sa main, comme nous avons pu nous assurer après une attentive confrontation avec ses volumes autographes de la bibliothèque du Grand Séminaire). Mgr Duc trouva plus tard la copie en question du mémoire pré– cité (elle est conservée aux archives de la bibliothèque du Grand Sé– minaire, fonds Mgr Duc). Il en publia des fragments (cf. J.-A. Duc, op. cit., VI, pp. 329-30) qui donnent évidemment raison à De Tillier
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