BASA

LETTRES DU MARQUIS DE LULLIN 251 au passaige, et que nul soit receu en mon gouuernement venant de ses cartiers la sil ne porte passeport delle, ou de moy, en attendant que ie sois de part dela que iespere serat bien tost. Et en ceste voulontè ie vous baise les mains, Messieulx, comme vostre tres affectionnè a vous seruzr: Gaspard de Geneve. De Chambery ce 28 de septembre 1599. XXXVII [24 février 1601] Messieurs. Bellesi m'a remis la vostre et celle qu'auez escripte a son Altesse a laquelle je l' ay baillee. Et icelle supplié de vous accor– der en particulier ce qu'est porte par la mienne dont pour nauoir le loysir de vous fere response a cause de son instant despart pour Tar– tane, ou elle s'achemine demain afin de s'aboucher auec le cardinal legat Aldobrandino, et moy a sa suitte, elle ma ordonné vous dire de sa part qu'elle se contente que le sieur de Sainct Pierre auec sa com– pagnie ayent a se retirer de la garnison du Petit Sainct Bernard et sen aller en leurs maisons pour le present, a condition que les capitaines ausquels iay enuoyé !ordre pour la garde de la Tuille, lobserueront, et enuoyeront audict lieu du Petit Sainct Bernard cinquante soldats de leur compagnie quils y feront demeurer en garnison susdicte en les changeant neantmoins de cinq iours en cinq iours pour tant plus fa · cillemant pouuoir fere tel seruice, et par ce moyen estre solagez. Ce que vous ferez entendre aux sieurs capitaines afin de n'y failler, et que ce lieu là ne demeure depourueu de garnison suffisante. Et cepen– dant i' espere vous enuoyer dans huict ou dix iours bonnes nouuellcs de la paix par le moyen dudict abouchemant. Ie tiendroy main enuers sadicte Altesse sur quelque recompense aux paouures Communes de ce qu'elles ont forny et forniront pendant que les afferes demeurent en suspens. Et a tant ie prie Dieu vous auoir, Messieurs, en sa saincte garde. De Turin ce 24 feburier 1601. Vostre tres affectionné a vous seruir: Gaspard de Geneve. Le traité de paix de Lyon avait déjà été signé le 17 janvier 1601 (cf. E. RrcoTTI, op. cit., III, p. 297). Il n'y avait plus besoin, partant, de laisser un nombre imposant d'hommes aux passages, par ces mois d'hiver. Le duc, dit le gouverneur, est donc d'accord que le seigneur de Saint-Pierre retire sa garnison du Petit-St-Bernard. Le marquis de Lullin dit aussi que le duc va partir pour Tortone. Il doit s'aboucher avec le cardinal Aldobrandini (1572-1622) délégué du Pape, à cause des difficultés surgies pour la ratification du traité de paix.

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