BASA

256 A. ZANOTTO XLIV [22 novembre 1604] Messieurs. Ayant esté S. A. requis de monsieur le comte de Fuen – tes de permettre le passage a cinq cens espagnolz pour complir les compagnies qui sont pour la pluspart en Tarentaise, elle ne la peu de– suier ny moins allonger leur chemin par le Montsenis, quoy que mon– sieur de Chastelargent et moy ayons fait nostre effart pour ce faire. Et par ce m'a esté par S. A. commandé de donner ordre que ceste trouppe aye a passer par mon gouuernement auec tous les ordres re– quis, qu'est la cause de jay deputé pour lestape de Donas et de V arez la capitaine Requeraut, pour celle de Chastillion le capitaine Castellet, ausquelz jescris pour assister comme il conuient, remettant a vous !a nomination de tel que vous jugeres a propos pour celle de la cité, et celle de La Sale et Morgex, s'estant le sieur Carlo Perron au demeu · rant chargé de toutes ces munitions necessaires, et aussy de vous don– ner aduis du jour quilz arriueront a Y uree pour passer oultre. Or m'assurant qu'en ce vous vserez de la mesme diligence et vigilance re– quise a le service et au contentement de S. A. auquel je participeray conforme a mon debuoir, je vous salue tous de la mesme affection que je suis, Messieurs, vostre tres affectionné a vous seruir: Gaspard de Geneve. A Turin ce XXII 0 9bre 1602. XLV [21 janvier 1605] Messieurs . Jay receu vostre lettre de condoleances sur mon af– fliction, et en laquelle ay veu que vous participez conforme a lamitie que vous auez tousiours demonstre a la trespassee et a moy, dont je vous suis infiniment obligé, et a toute la cité, mesmes par le dernier tesmognage quen auez rendu, en contrechange de quoy je vous prie de croyre que je nespargneray chose qui depend de mon pouuoir que je n'employe tres volontiers pour le bien et seruice commun et par ce d'vn chascung. Et en ceste volonté je salue voz bonnes graces et prie Dieu, Messieurs, qu'il vous preserue aux siennes sainctes. De Turin ce 21 januier 1605. Vostre tres affectionné a vous fere seruice: Gaspard de Geneve. Nous pensons que c'est la deuxième épouse du marquis de Lullin, Marie de Hornes, qui venait de décéder.