BASA
LETTRES DU MARQUIS DE LULLIN 257 XLVI [25 mars 1605 J Messieurs. Ja massure que vous aurez treuué estrange de ce que jay longuement tarde de respondre a celle que vous mescriuistes il y a quelque temps, accompagnee dvng aultre a S. A. ce que nest point aduenu sans quelques causes et considerations. Or maintenant a este sadicte Altesse seruie de vous faire la response cy jointe par laquelle vous verrez quelle agree que le Conseil general du pais se tienne affin– que par vne esgalation generale ceux de la V audagne puissent estre payez des vtensilles qui leur sont deubz. Et pour moy je juge quil soyt necessaire que cela se fasse au plustost que faire se pourra, bien marry que je suis ny pouuoir assister pour satisfaction a ma charge et dassister de tout mon pouuoir ceux qui auroyent besoing de moy. Et massurant que ceste mienne absence ne retardera pourtant le seruice de sadicte Altesse ny le bien du public comme je vous en prie, je vous salueray tous de la mesme affection que je suis, Messieurs, vos– tre tres affesctionné a vous seruir: Gaspard de Geneve. De Turin ce 25 mars 1605. XLVII [16 avr!l 1605] Messieurs. Jay receu vostre lettre comme aussy celle que vou5 auez escripte a S. A. laquelle je luy ay desliuré . Et conforme a vostre desir vous a ordonné la responce, et comme il y pourroyt passer quel– ques jours auant que la signe pour estre alle a Riuolles, jay persuadé le sieur aduocat Lyboz de sen retourner sans !attendre, puisque je vous la puis tousiours enuoyer par altre commodité. Et pou-rra estre que jen seray moy mesme le porteur, daultant que sadicte Altesse de– sire que je me treuue par dela au passage des troys mil Lombardz conduitz par le comte de S.t George, lequel se pourra faire enuiron le huictiesme du moys prochain, et par ce suis je resolu de me treuuer vers vous cinq ou six jours deuant, que me fait vous dire que sil vous semble a propos de retarder le Conseil general jusques au quatriesme du moys prochain jy pourroys assister, et scays qui! seroyt aussy agrea– ble a sadicte Altesse et les deputez des communes auroyent encor temps assez pour se rendre en leurs maysons pour le passage des sus– nommez. Ce que je remets neantmoins a ce que vous jugerez pour le mieux, et a ce que pourrez plus particulierement entendre dudict sieur aduocat Liboz. Surquoy je vous salue et prie Dieu, Messieurs, qui! vous preserue en ses sainctes graces. De Turin ce 16 auril 1605. V as– tre tres affectionnè a vous seruir: Gaspard de Geneve. Il me semble
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=