BASA
LETTRES DU MARQUIS DE LULLIN 263 stra di diecimila fanti e 12 compagnie di cavalli, e con balli mitolo– gici, corse, caccie finte, combattimenti e festini » (cf. E. RICOTTI, op . cit., III, p . 380). Les dépenses , inévitablement, ce furent les pauvres sujets qui du– rent les supporter. Le 12 avril 1609 Charles-Emmanuel écrivit aux Commis « de faire tenir un Conseil general pour resoudre le donatif que noz subietz de ce Duche sont obligez (sic) a nous faire pour les mariages des infantes Marguerite et Isabel, mes fillies, auec les princes de Mantoue et de Modena, comme aussi pour les frais quil nous a conuenu faire ... » (cf. E . BoLLATI, op. cit., II, pp. 513-14, et J. BosoN op. cit., III, pp. 16-17). Les trois Etats s'assemblèrent le 5 mai. Le conseiller d'Etat Spa– tis y avait été envoyé, en l'absence du gouverneur retenu auprès du duc, avec des instructions détaillées. L'envoyé ducal réclama « vingt mil escuz d'or a raison de quattorze florins, monoye de piemont pie– ce » réductibles « a raison de treze florins et six gros, monoye susdicte de piemont piece, payables la moytie par tout le moys de juin pro– chain et l'aultre moytie d'icy a la feste de Noel prochaine » . Les Etats renvoyèrent une décision au lendemain. A la nouvelle séance le président Spatis consentit à réduire la somme demandée à « dixhuict mil escuz dor, a raison susdicte de treze florins et six gros, monoye de piemont piece, payables en bonne monoye en or soit en argent ». Le pays accepta de verser les 18 mille écus d'or en trois termes « ascauoir le premier d'icy a la prochaine foyre de tous les sainctz, le second dez ladicte foyre en vn an lors prochainement suiuant, et le troisieme et dernier en vn aultre an suiuant », mais à la condition « de pouoir aller au recours a sadicte Altesse pour l'obtention des termes plus longs dudict payemant, et fere contribuer au payemant de ladicte somme lesdictz seigneurs ecclesiastiques et bannerestz dudict pays ... ». (cf. E. BoLLATI, op. cit., II, pp. 509-530). Le 18 mai, donc treize jours après le Conseil général susdit, le châtelain de Bard fut envoyé par le Conseil des Commis auprès du duc « pour obtenir de S. A. serenissime soit de sa chambre des comp– tes des prouisions necessaires sur les trois poincts que luy auons donne en memoire » (cf. Appendice, document XIX, p. 290). Il y eut une assemblée des Communes, le 21 juillet, qui traita de certaines demarches que le syndic de la cité « noble Vincent Chiriete » avait conduites auprès du souverain « pour la diminution et rabais des dixhuict mil escuz d'or à elle promis pour le support des mariages des serenissimes Infantes Marguerite et Isabel ses filles mariees aux princes de mantoue et modena, et aussi pour obtenir prolongation des termes dudict payemant et dailleurs afin de fere contribuer au paye– mant de ladicte somme messieurs les ecclesiastiques , feudataires et gentilzhommes de ce pays ».
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