BASA

LETTRES DU MARQUIS DE LULLIN 265 fere partir en diligence soubz la conduicte de monsieur le baron de Chastiglion et les fere venir a I uree ou il leur sera auant que passer plus oultre donné argent et ou encores ilz treuueront ordre la part ou ilz deburont soy rendre. Et tout ainsy que cecy est vn seruice prompt et fort necessaire aussy me veulx ie asseurer que vous ne perdres la– dessus aulcung temps, ny espargneres non plus aulcune despece pour les soliciter de les fere acheminer en diligence attendu qui/ sagist de seruice important, et que de mesmes procureres cela se face sans alterer /ordre qui se doibt obseruer riere ce peys de mon gouuernement en semblable leuee. Et m'asseurant que vous y useres sur cecy de tout le soing que se pourra affin que le tout passe auec /ordre quil conuient ne vous feray ceste plus longue que pour prier Dieu vous auoir en sa saincte garde. De Sainctya ce 17 aoust 1610. Vostre bien affectionnè a vous fere seruice: Gaspard de Geneve. LVII [19 septembre 1610 J Messieurs. le n'heuz pas temps de uous escrire par le retour de monsieur le secretaire Bellesi par ce que me treuuant pour lhors em– pesché a autre seruice de son Altesse ie iugeois quil fallait y satisfaire et que cela f aict ie me pourrais puis preualoir dautre ocasion ainsy que ie fais a present a le fere. Je uous diray donques que des son des– part sur le particulier du parer du Magistrat a cause de l'edict dinsi– nuation pour le quel voz deleguez ont este enuoyez icy, son Altesse a comandè sur la priere par moy faicte a ycelle dy fere mettre son de– cret, que cela fust communiqué a monsieur le Chancelier pour, ayant son aduis la dessus, vous en fere puis sa declaration, telle que portera le benefice de ce sien Duché. En quoy vous debues croire que pour en faciliter louuerture ie nespargneray soliciter et prier sadicte Altesse, et mesme monsieur le Chance/lier que cecy se face au plustost, affin que par le moyen de quelque bonne espedition ce peys puisse demeu– rer console comme desia ie voudrais le voir, debuantz dailleurs estre asseurez que pour ce que pourra concerner le bien et soulagement di– celluy soit en cecy, ou soit en autre ocasion que suruiendra, vous ne me treuueres que disposé a my employer de bon coeur ainsy que iay tousiours faict par cy deuant. Faisant par ce fin a la presente ie prie Dieu vous fere part de ses graces et benedictions, m'offrant pour tousiours, Messieurs, vostre tres affectionné a vous fere seruice: Gas– pard de Geneve. Iauois oubliè vous dire quon ma faict entendre que les chemins par la V al d'Aouste sont en diuers endroictz en mauuais estat; vous

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=