BASA

LETTRES DU MARQUIS DE LULLIN 267 recougnoistres que ce ie vous dicts procede, Messieurs, de !affection que iay tousiours heue, ay et aurey de vous seruir et demeurer vostre tres affectionne a tous seruices: Gaspard de Geneve . De Riuolles ce 9e nouembre 1610. Le sénateur Nadon fut envoyé afin d'obtenir du pays un donatif pour payer des frais militaires. De la lettre ci-dessus du gouverneur il fut donné lecture au Con– seil général du 17 novembre 1610 (cf. E. BoLLATI, op. cit., II, p. 558 et svv.). Les discussions qui se passèrent entre le sénateur Nadon et le pays nous montrent que le respect des libertés et des privilèges du Duché commençait à être un prétexte pour arracher de l'argent aux Valdôtains. Cela fut le prodrome de la décadence des institutions par– ticulières (cf. à ce propos: A. ZANOTTO, Un épisode de l'absolutisme royal contre le Conseil des Commis, extrait du « Flambeau », Aoste 1960. LIX [10 février 1611 J Messieurs. Si iay faict quelque chose pour l'aduantaige et cumo– ditè du peys iay faict ce a quoy ma charge moblige et a lamitie que ie vous porte; et parce nestèit il aucung besoing de menuoier le pre– ient du vin et mouton que iay receu. Et vous en remercie, auec offre de tout ce que despendrat de mon pouoir, et de mes recommandations a voz bonnes graces, auec prieres a Dieu, Messieurs, vous voulloir pre– seruer aux siennes sainctes. De Thurin ce 1 oe feburier 1611. V astre tres affectionnè a vous seruir: Gaspard de Geneve. Les prétentions ducales augmentaient de plus en plus; on ne sau– rait ne pas voir, par conséquent, dans ce cadeau du pays au gouver– neur, et surtout dans celui successif de douze moutons (cf. infra, let– tre LXXII, p. 274), la préoccupation de gagner ses bonnes grâces. LX [17 février 1611 J Messieurs. Iay faict ueoir à S. A. la lettre que uous m'auez escrit– te, et a esté bien contente que uous ayez sy bon soin de tout ce qui est de son seruice, mesmement à luy donner des aduis dont elle desire la continuation sur touttes occurrences. Cependant elle commande que sans autre difficulté vous mandiez à la garde de Sainct Remy de laisser passer le ris que uous dictes estre arresté, pour le pays de

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