BASA

LETTRES DU MARQUIS DE LULLIN 269 ture et de la uostre et de celle que sur ce mesme subiect m'a faict entendre monsieur le commandeur de V oudan, vous ne debues luy permettre telle traicte, veu que puis qui! en auoit parlé du commen– cement a mon filz et que par le sieur Commandeur qui se treuua lors present il Just aduerty du chemin qui! pouuoit tenir dobtenir ceste licence qu'estoit de sadresser a voz autres messieurs du Conseil, ayant tenu peu de conte de l'addresse que luy estoit donnee il doibt attribuer a sa faulte sil en vient maintenant priué n'estant pas mon intention pour ce regard et autre qui pourrait arriuer pendant mon absence dinterrompre, mais bien de fere obseruer ce que portera !en– tretien de ce quest des resolutions du Conseil et seray tousiours bien ayse que !'hors que quelqung voudra se preualoir par surprinse de mon authorite et addresse vous me le faictes entendre affin que par moy y soit pourueu selon ce que telles gens meriteront. Quest len– droict auquel, appres uous auoir saluez tous ie demeure pour tousiours, Messieurs, vostre tres bien affectionne amy a vous fere seruice: Gas– pard de Geneve. Turin ce 29e iuing 1611 . LXIV [2 Julllet 1611 J Messieurs . Jay heu quelque plainctifz du tresorier Sauin par le cappitaine Henry Pister sur le retardement de !argent quil estait obli– ge luy enuoyer par vng homme qu'a este enuoye ses iours passez ius– ques en Aouste de sa part et non pas seulement pour le retardement susdict, de ce quit reste a luy desliurer mais plus sur quelque somme qui! luy a enuoyee de quelques monoyes fort courtes sur lesquelles les soldatz de son regiment a qui elles ont este desboursees ont faict beau– cop de perte. Et pour aultant que sur lung et !autre ie treuue que le– dict sieur Pister a iuste ocasion de soy plaindre il ma semblé vous debuoir escrire ceste, affin que luy faictes scauoir que pour le de– meurant des deniers que luy sont dheuz il ne manque les luy appor– ter luy mesme attendu qu'appres auoir enuoye deux fois pour pren– dre ledict argent il nest raisonable que pour la troisiesme fois il le mande prendre. I e luy en escris en ceste conformite a ycelle fin que sans dilation il satis/ace a ce que S. A. entend quil aye faict . Sur quOJ', appres vous auoir salue, ie suis, Messieurs, vostre tres affectionne a vous fere seruice: Gaspard de Geneve. Turin ce 2 iulliet 1611. Le pays avait des difficultés à payer le premier terme du donatif, accordé en novembre 1610, qui était échu dès le mois de mai. Nous avons à ce propos un témoignage que le trésorier du pays,

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