BASA

272 A. ZANOTTO de quelle datte, que luy asté remise par le sieur Carron, le subiect de laquelle me faysant ressouuenir ses façons de faire du passe, concer– nant le faict des fausses monoyes, traicte de grains et aultres contre– uentions moblige aussy a vous dire par ceste que ne se debuant plus icelle tollerer ;e desire que la dessus sen ensuyue le dheu chastiment par voye de ;ustice affin que par ceste derniere occasion et mespris des ordres du Conseil sur le fait de la sancté, les precedentes esquel– les il a voulu me surprendre soient de mesme reprimees. Lon ma vollu oultre le contenu en sadicte lettre asseurer de plus que nonobs– tant le comandement a luy fait de vuyder le pays, il s'est auancé di– verses foys de s'en venir faire sa retraite en sa mayson ayant esté veu par ceux du lieu tantost en Estroubles, et puis en Aouste. Ce de quoy S. A. veut tirer la verité, et que se treuuant estre ainsy elle entend en fere puis telle demonstration exemplaire que cest acte merite. Vous aduiseres par ce a tenir main a ce que la marchandise reduicte soubz sequestre apres la cautelle requise soit conduite en Aouste en la may– son dudict sieur Vibally escriuant a la garde quelle ne manque satis– faire a cecy pour estre puis la dessus pourueu en son temps. Et vous ressouuiendres dailleurs de ce que Lon est obligé de faire en suitte du memorial obtenu en lannee 1610 par le pays de S. A. serenissime concernant le tabellion. Nayant aultre subiect quant a present a vous dire que de vous recommander ce quest du seruice de S. A. et bene– fice diceluy pays pendant nostre voyage d'Allemagne. Surquoy vous saluant de mes plus affectionnees recommandations ie demeure, Mes– sieurs, vostre tres affectionne a vous fere seruice: Gaspard de Geneve. De Turin ce dernier de mars 1612. C'est la seconde fois (cf. supra, lettre LXIII, p. 268) que Panta– léon Payan oblige le gouverneur à user un ton qui ne lui est pas ac– coutumé. Nous avons trouvé la lettre de ce marchand, adressée au vi– bailli Michel de Bosses, (cf. Appendice, document XXIV, p. 295). Pour le fait du tabellionat, cf. supra, pp. 265-66. LXIX [17 avril 1612] Messieurs . Vous entendres du sieur Bellesy le succes de son faict et ce que S. A. et le Conseil de la Santé ont resollu sur le general des af/aires, en quoy ie me suis aydé aultant que mon pouoir cest peut estendre, et de ce que ie doibs pour le bene/ice du pays. Maintenant estant sur mon parlement pour mon voiage d'Allemaigne, tout ce que iay a vous prier est que vous tous coniontement aies loeil a ce qu'est de vos offices, et charges, et pendant mon apsence et celle de monsieur

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