BASA
XXX ACADEMIE SA INT-ANSELME par sa piété fonci ère , par son bon naturel. M éd iocre é !ève de théologie, plus tard, pendant les premières années de son vica– riat, il se mettra tout de bon à repa sser la science des sciences au point d'étonner par ses progrès, aux examens des vica i res, ses anciens professeurs de dogme et de morale. Le 12 juin 1897, à l'âge de 28 ans, M . Lyabel célébra sa première Messe dans l'église de son baptême. M. Joconde Sté– venin, alors supérieu r de la Maîtrise, qui charma l'auditoire par son sermon de ci rconstance, à 50 ans de di stance, en cette même chaire, fera entendre à nouvea u sa voix tou jours élo– quente pour célébrer le jubil é sacerdotal de celui qui avait été le jeune néomi ste du lointain '97. M . Lyabel remplit successivement les fonctions de vicaire à Doues, à Verrès, à Gignod, lai ssant partout les traces d'un zèle ardent, éclairé et le souvenir d 'un prêtre pieux, affable, servia– ble et très pratique. Saint-Pierre, par suite de la démission de M . l'abbé Béchaz s'a ttendait à un pasteur digne de cette impor– tante et intelligente population. Quand on apprit que l'élu du Seigneur ce fut le vicaire qui, pendant neuf ans, avait édifié et si bien desservi la paroisse de G ignod, tous d'une voix unanime se dirent :« A la bonne heure; Voici bien le curé qu'il faut pour Saint-Pierre ». C'est le 21 mai 1909 que le nouveau curé y fil son entrée, tout en catimini, au moment du sermon. Il monta en chaire. L' impress ion qu'il fit fut merveilleuse. Il ne fru stra pas l'attente de cette population . Cet excellent pasteur arrosa de ses sueu rs ce champ fo– cond dans leq uel ses admirables prédécesseurs - notamment le Ga spa rd, les Dujany - avaient répandu la précieuse semen– ce d 'une foi f erme et déjoué les perfides machinations de l' héré– si e protestante . Sans être un orateûr des plus couru s, ni même un brillant prédicateur, M . Lyabel soigna admirablement bien l' instruction religi euse de ses ouailles, car il était un très bon catéchi ste . Il fut le prêtre des grandes initiatives, selon l'esprit de l' immortel Léo n XIII. Peut-être la population de Saint-Pierre ne se rend-elle pas as– sez compte que sa!ls les démarches au non plus persévérantes d e M . le curé Lyabe l et du secrétaire Belley, sa ns les chassés– croisés de leurs demandes, de leurs interpellations, de leurs pro– testations, le projet de construction de ce grand canal qui répand la fertilité dans son verdoyant bassin, n'aurait point abouti; déjà il semblait voué à un échec certain .
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