BASA
LETTRES DU MARQUIS DE LULLIN 275 en continuès encores le retardement, iusques a ce que ie vous en es– cripue la voulontè de sa dicte Altesse laquelle nous attendons dans peu de iours et ce principalement pour euiter les inconuenientz que pouroient naistre entre deux si proches parents desquieulx ie desire infiniement !union, pour leur estre ce que ie suis. De ce que ie vous escrips ie me feray tousiours auouer par sa dicte Altesse qui reglerat aussi la partie a la raison. C'est tout ce que iay a vous dire presente– ment, en vous salluant par mes plus affectiounees recoumandations, et priant Dieu, Messieurs, quil vous preserue en longue prosperite. De Thurin ce premier de martz 1614. Vostre tres affectionnè a vous ser– uir: Gaspard de Geneve. LXXIV [18 Juillet 1614] Messieurs . Le si soudain et inopinè despeche que feust faict a monsieur le baron de Chastillon, et mon indisposition /eurent cause que vous n'eustes de S. A. ny de moy aultres lettres que celles que de– sia vous auies eues sur mesme subiect. Vous priant de croire que pen– dant que ie seray en ceste Court ie tiendray la main que !on noublie– rat ce que se doibz, ce que iay a vous dire de plus est quil semble– rait fort a propos de choisir quelcung capable pour aller recougnoistre les passaiges des frontieres de la Lombardie et les chateaux fors de la vallèe, en recoumandant la garde souigneuse aux pocesseurs, et enco– res auoir !oeil sur les allans et venans aux dictz passaiges, et en se faisant lons euiterat une despance plus grande quil conuiendraz de fere pour la conseruation des dictz passaiges. Qu'est ce que son Al– tesse singulierement desire, et lors que vous me donres aduis de ceste diligence ie le lui feray entendre. Et en cest endroict ie sallue voz bonnes graces, en priant Dieu, Messieurs, quil vous preserue aux sien– nes sainctes. De Thurin ce 18 de iulliet 1614. Vostre tres affectionné a vous seruir: Gaspard de Geneve. Charles-Emmanuel avait de nouveau maille à partir avec les Es– pagnols. Il convenait donc tenir l'oeil sur les frontières orientales du pays, de crainte d'une attaque de ce côté-là. Dans la même année 1614 le marquis d'Ynoyosa attaqua en effet la province de Verceil (cf. E. RrcOTTI, op. cit., IV, p. 56 et svv.). LXXV [22 Juillet 1614] Messieurs. Jay faict veoir a S. A. les lettres escriptes au sieur vi– balif per le sieur de St. Martin et sinticques de Donas, du content!
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