BASA
LETTRES DU MARQUIS DE LULLIN 281 Remonstreront aussi a sadicte Altesse comme plusieurs commis– saires dextentes, fermiers et exacteurs de peages et daces en cedict pays non contents de se fere payer ce que anciennement a este accous– tume commettent infinis abbus par leurs extortions naguieres recher– chees, ce que ne croyant son peuple estre de lintention de son Altesse la supplient vouloir fere inhibition et defences auxdicts commissaires, fermiers et exacteurs de peages et daces susdicts presents et aduenir de n'exiger soubs les peines quil luy plaira indire, de personne plus de ce qu'anciennemant se soulait payer nonobstant toutes nou– uelles introductions et prouisions rapportées au contraire, mesme at– tendu que si lexaction ancienne desdicts peages et daces vient s'al– terer le seruice de son Altesse viendroit en estre interesse pour la de– uersion principallement du passage. Faict et ordonne au Conseil general du duche d'Aouste tenu les iours vnziesme et douziesme decembre 1596. V SOURCES: A - Original: manque. B - Copie authentique et synchrone aux Archives de la bibl!othèque du Grand Séminaire d'Aoste, fonds J .-A. Duc. METHODE DE PUBLICATION : On publ!e d'après B. Copie de la requeste presentee a son Altesse pour le faict de !'In– quisition. A son Altesse. Remonstreront en toutte humilite les deputes par le Conseil general de son duche d'Aouste assemble lunziesme et don– ziesme du present mois comme iusques a present vostre Seigneurie leur a faict la grace d'auoir este fidelles obseruateurs des promesses faictes par leurs antecesseurs des qu'ilz sont estte soubmis a la cou– ronne de Sauoye de viure et mourir en la saincte foy catholique apos– tolique romayne et soubs l'obeissance de ceste serenissime maison et ont monstre tant de zele en l'ung et en laultre de ces poincts que peu ou point de subiectz de vostre Altesse les ont deuance en piete et constance enuers leur religion et fidelite et affection au seruice de leur prince. Et de ce les sectes et heresie dont leurs circonuoisins sont es– tes infectes sans l'en auoir Dieu merci touche, et dailleurs l'invasion des estats de vostre Altesse par ses ennemis, sans les auoir esbranles, font foy de l'ung et de laultre, et en ont tesmoignage encoures plus grand par les beaux et auttenticques priuilleges que pour ce regard ilz ont obtenu par ses serenissimes predecesseurs, et par elle du dem– puis confirmes, desquelz comme ilz sont tres jaloux aussi ont ils trou– ue estrange que sans aulcune cause ny argument antecedent, mais seul– lement par la passion et ambition de quelques particulliers lon veuille a present les alterer. Et au lieu que par le passe de toutte anciennet-
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