BASA
LETTRES DU MARQUIS DE LULLIN 291 Monseigneur. Le sieur chastellain de Bard a este deputé par le Conseil de ce pays daller a Turin pour obtenir de S. A. serenissime soit de sa chambre des comptes des prouisions necessaire sur les trois poincts que luy auons donne en memoire et charge de les vous pre– senter. Sil auoit besoin de vostre faueur et credit vous supplions, Monseigneur, le vouloir assister, et ce pays auec, de voz continuelles graces ainsi que nous en asseurons et ceste obligation sera joincte a toutes les aultres. Par fin de quoy appres noz bien humbles baisemains, prions Dieu vous auoir, Monseigneur, en sa saincte garde. D'Aouste ce 18 may 1609. XX SOURCES ET METHODE DE PUBLICATION : Cf. document IV. 1609 - 13 septembre. A monseigneur le marquis de Lullin gou· uerneur du pays en responce, touchant le faict du payement du do– natif a elle accorde des 18 mille escuz. Monseigneur. En response de la lettre de vostre excellence en datte du 4me de ce moys nous la supplions bien humblement vouloir fere entendre a son Altesse serenissime la difficulte tresgrande et nulle apparence que nous y voyons , de pouuoir treuuer en ce pays un per– sonnage qui se vouldra obliger enuers elle du total payement des dix huict mil escuz au trois termes a elle accordez estant dailleurs celle chose toute nouuelle, semblant aduis soubs sa bonne supportation que puisque jusques icy le pays en general na onques faict difficultè ains s'est toujours rendu obeissant et prompt de luy payer les donatifz qui luy ont este accordez du passe aux termes qu'elle sest contentée leur prefiger que par mesme moyen il luy plaise maintenant fere ceste gra– ce audict pays de prendre les payemans qui luy seront faicts par icel· luy aux trois termes susdicts sans difficulte. Et si bien se treuuoienl par aduenture aucuns sindictz des Communes defaillans de leur couste, en ce cas il y sera proueu promptement et sans retardation de son seruice. Et touchant le second chef porté par la vostre faisant mention qu'aucuns des sieurs Commis de ce pays ne se voullent treuuer es Conseils, qui serait bon qu'en ce Conseil general quil entend se doibie tenir au plustost, Ion y prenne quelque expedient pour euiter que son Altesse ny mette la main au degoust du pays, auons bien aussi voulu vous remonstrer, Monseigneur, que comme nous voyons desia les Com– munes dicelluy asses mal intentionnees enuers lesdicts sieurs Commis, disans plusieurs sindictz dicelles nen vouloir auoir aucuns , il est a craindre qu'audict Conseil general au lieu d'y establir quelque bon or– dre pour ce faict , ilz ne viennent a s'esmouuoir de plus fort. Il nous a semble pareillement vous dire par maniere de remonstrance seulle– ment que nonobstant lesdicts sieurs Commis se treuuent chargez de plusieurs peines quils prennent a toutes occasions tant pour le seruice
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