BASA

294 A. ZANOTTO fection grande avec laquelle ils pretendent cette authorité par dessus nous par le motif et declaration qu'en a faite monseigneur le Grand Chancellier au Vibaillif duquel avons cette relation qu'il n'admettra onques moins le dit Magistrat que demeurions en cette forme de court souveraine, presupponants qui doigions etre submis à recevoir les or– dres et commandements d'icelluy suivant certaines concessions qu'ils nous accusent d'avoir de S. A. de l'an 1576, nous desirons bien faire preuve, et la verité se trouvera telle, que longt temps auparavant me– me du vivant de feu tres glorieuse memoire mons. le duc Charles ayeul des des A. S. moderne faisant sa demeure et residance ordinaire en sa citté de Verceil au temps des guerres jadis passées entre les M.tés de l'empereur Charle cinquieme et roy François de France occupateur pour lors des Etats de Savoye et de Piedmont, l'origine et cession (?) du Conseil des Commis fut par luy octroyée au nombre susdit et con– tinuée dès lors jusques maintenant sans aucune entremise des temps, ayant toujours eu pour chef d'icelluy personnages et ministres signa– lés et de tres grande authorité, à savoir feu Monseigneur Réné comte de Challant mareschal de Savoye et apres icelluy Monseigneur comte d'Arignan, le seigneur Villarsel baron de Fenis grand maître de Savoye, Monsieur le baron de Chatillion son frere et à present vous pour nos gouverneurs, et du nombre des seigneurs Commis les seigneurs Rd. eveque Cazin en son temp et consecutivement tous les autres eveques qui tiennent le premier rang des Commis au dit Conseil comme de me– me les autres seigneurs vassaux et gentils hommes du pays, ce que Monseigneur vous n'ygnoré aucunement. Et de tout plus sommes nous occasionnes d'avoir notre recours et principale adresse à votre coutumiere protection et faveur etant fait qui concerne l'authorité et reputation de votre gouvernement et ne permettre, s'il vous plait, ny donner lieu à telle pretendue usurpa– tion non arrivée jusqu'à present, vous mettant de plus en considera– tion que si tel cas nous arrivoit ce que ne pouvons croire, au lieu de recevoir pour l'avenir vos ordres et commandement, ainsy que fai– sions, et sommes obligés par telle distraction pretendue et presuppo– sée, serions contraints responsables et jurisditiables au dit Magistrat de Piedmont et les sentences du dit Conseil contre les particulliers contrevenants et submises aux appellations, vray moyen et ouverture de ne pouvoir executer les commandements tant de S. A. que vostres et desirer les choses en longeur au moyen de quoy serions resolu de quitter le jeu et ne nous mesler aucunement des affaires concernants le fait de la santé et nous espargner la grande et continuelle peyne sans aucune sorte de commodité, d'aucuns gages ny profits et par ce moyen être exempt de touttes les censures et mauvaises rellations qui se peuvent faire par ceux qui font telle possession. Recevé, Monseigneur et agréé s'il vous plait ce long discours ten– dant à la seule conservation du service de S. A. et de l'authorité votre et benefice de ce pays et cependant continuerons à l'ordinaire le plus

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