BASA

22 P.-A. FAR INET ces morales et politiques - Section Economie politique - de l'Institut de France. Ce serait donc une sorte de gageure pour moi ou pour les collègues de notre Compagnie que de vouloir tenter d'illustrer votre oeuvre . Vous êtes parmi les membres qui honorent notre Aca– démie plus qu'elle ne les honore en les accueillant en son sein. Je me permettrai tout de même de rappeler que, li– cencié en lettres et droit, vous aviez vingt ans quand la guerre éclata et vous êtes parti au 5 3 .ème régiment d' artil– lerie. Le 11 juillet 1916, vous avez été gravement blessé. A la fin de la guerre vous avez été appelé jeune encore à la direction des finances du Haut-Commissariat français en Rhénanie de 1921 à 1926. Je passe sur vos nombreuses mis– sions à l'étranger . Chaque étape de votre carrière es t marquée par des publications, dans lesquelles vous fixez en une syn– thèse qui ne s'abaisse iamais aux contingences de l'heure, mais embrasse magistralement l'ensemble du problème, le sens profond, la philosophie politique qui se dégage des évé– nements qui se déroulent autour de votre activité. Ainsi, en 1924, p:naît le fruit de vos observations en Rhénanie: Misère et splendeur des finances allemandes; en 1930: Capitalisme,· en 1938: Argent et liberté; en 1957: Réfractions et en 1958: Les finances - terre inconnue. Je me borne à une simple citation de titres et je viens au lieu, au sentiment qui nous a poussés à vous demander de faire partie de notre Académie . C'est un sentiment de confiance et de reconnaissance, puisque c'est à votre capacité et à votre compétence que le Gouvernement de votre nation a confié la réalisation de cette oeuvre grandiose qui de tout temps fut le rêve de la Savoie et d ;.1 pays d'Aoste: le percement du mont Blanc. Je saisirai donc cette occasion pour vous dire ce que représente pour nous cette aspiration séculaire, car je sais que vous vous consacrez à cette oeuvre européenne avec l'âme d'un artiste qui es t à même de nous apprécier et de nous comprendre.