BASA

SEANCE DU 4 SEPTEMBRE 1961 Nos membres avaient été convoqués en séance extraordi– naire pour accueillir un illustre collègue - M. le docteur Edmond Giscard d'Estaing de l'Institut de France, membre de l'Académie des sciences morales et politiques -- lequel devait siéger pour la première fois dans notre modeste Cénacle litté– raire et scientifique. Un rémora imprévu ayant traversé le des– sein conçu par notre nouveau sociétaire de se rendre à cette séance, force nous a été de modifier l'ordre du jour. M. André Zanotto, archiviste de notre Société, a bien voulu se charger de mettre quelque chose sur le chantier. Dans un rapide aperçu, il a fait ressortir quelques aspects de l'historio– graphie valdôtaine qu'il voudrait« portée sur un plan plus scien– tifique» . Il passa en revue les principaux personnages qui ont jeté quelque éclat dans ia sphère historique. M . Zanotto réali sera l'idéal de l'historien. Déjà il a le souci de la recherche des sources, il a le sens critique et l'intelligence des formes du passé; il connaît le secret de bien raconter, car il manie déjà assez bien la langue française comme la langue italienne. Mais nous souhaiterions qu'il fît bien moins chorus à certains Zoïles étrangers et valdôtains qui prétendent un peu trop témérairement restaurer chez nous la véritable histoire et ravaler si cocassement nos historiens après avoir largement pro– fité de leurs travau x. Des historiens de la taille de De Tillier, du prieur Gal, de Mgr Duc, du chanoine Etienne Duc, du chanoine Frutaz, ont su accumuler les signes matériels des époques disparues, ils les ont comparés, évalués, analysés. A l'aide des documents, des textes les plus anciens et des faits, ils se sont efforcés de nous faire comprendre comment ont vécu les hommes d'autrefois; quelles idées, quelles institutions, quelles forces morales ou ma– térielles les ont gouvernés à un moment précis. Voilà ce que

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