BASA

Cette joute chevaleresque dont vous irez écouter le récit, je l'ai tirée telle quelle du manuscrit que Vigilio Ve– scovi a écrit en 1638, l'Historia di Challant e di Madruzzo, qui se conserve dans les archives du château de Châtillon. Ayant eu la chance de découvrir dernièrement dans ces mê– mes archives une copie de la Chronique des Challant écrite par Pierre Bosco vers la moitié du XVe siècle, dont Vescovi s'est servi pour son histoire, j'ai pu constater que ce dernier n'a fait que traduire librement en italien l'anecdote que je vous ferai connaître. Tout en me servant du manuscrit de Vescovi je pense d 'emprunter quelques passages de la chronique de Bosco en les laissant naturellement dans leur texte original pour qu'ils ne perdent pas cette fraîcheur qui les rend si captivants, car ils font revivre l'idéal chevaleresque de cette époque lointaine . Mais avant de tirer le rideau et de voir agir sur la scène les personnages, permettez-moi de vous dire en quelques mots les circonstances qui vont nous ame– ner au-delà de la mer jusqu'en Asie Mineure, pour assister à ce combat particulier entre notre héros et un prince mu– sulman. Pour fêter sa grande victoire des Abrets, Amédée VI de Savoie avait organisé, comme je vous ai déjà appris en d'autres pages, le fameux tournoi dans lequel le comte de Savoie en s'habillant de vert passa à l'histoire avec le nom de « comte Vert » 1 . A cette bataille avait pris part Aymon (1) Voir le récit Un preux descendant d'Ebal le Gr and, dans mon r e– cueil « Sette secoll dl storla valdostana », Editions E.D.I. 1961.

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