BASA
50 CH. PASSERIN D'ENTREVES traités et tant qu'il vécu ils ne purent poinct avancer en France. Amédée s'en vint en Savoye où il fut reçu en grand honneur ». « Mais il en repartit aussitôt, écrit à son tour Vescovi, pour aller en Hongrie servir l'empereur Sigismond contre les Turcs; il y resta sept ans. Il refusa un très noble et avantageux parti que l'empereur, désireux de l'avoir au– près de lui, lui offrit, et l'amour de son père et de ses frères l'obligèrent de revenir. Retourné en Vallée d'Aoste il se maria avec une dame de Savoie de laquelle il eut une seule fille qui mourût aussitô t avec sa mère. Après la mort de sa femme il retourna en Hongrie, fut fait prisonnier, recouvra sa liberté bien cher et étant de re– tour (en Vallée d'Aoste) il fut fait capitaine général de l'armée de Savoye contre les Valésiens lesquels il subjuga comme capitaine expérimenté et élevé dans la guerre. La paix faite, il eut en recompense de ses service le château de Saint-Denis en Fuente sur le chemin de Fribourg avec tout le territoire qui l'environne. Il fut créé chevalier de I' Annon– ciade et fait baillif et gouverneur de Vaux et du Chablais; il fut après son père Aymon, seigneur d'Aymavilles, ce beau château avec quatre tours qui s'y voyent encore aujourd'hui. Etant agé de quasi soixante-dix ans sans femme ni en– fants, ses parents le persuadèrent de se marier: il prit une sage, jeune et très belle demoiselle, Louise fille du seigneur Jean de .Miolans ». Bosco dans sa chronique en fait le por– trait suivant: «Louise de Miollans, dame d'Aymavilles, était parée de toutes les vertus de quoi dame doit être parée. Cette dame était belle à merveille, elle avait un visage angélique, un teint clair, une bouche vermeille, des yeux humbles et un nez droit; de corps bien formée et avenante elle estait assez hante pour une dame de son tems. La plus joyeuse en ses actes, manières, semblant et paroles, la plus gratieuse et douce sans feirJture que en mille on eu onque pu trouver. Cette dame fut de son seigneur moult honorée et servait son seigneur comme il appartenait. Messire Amédée et dame Louise vécurent ensemble onze ou douze ans en paix et con– corde parfaite. D'une volonté et d'un conseil ce que l'un
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=