BASA
VIII Académie Saint-Anselme Elèves et jouvencelets, bergers et bergères, conscrits et soldats, gri– vois et midinettes, amoureuses et houris , gens d 'église, de gouvernement, de guerre, de lettres, tous ont leurs chansons , leurs chants pour moduler leurs sentiments, leurs joies ou leurs douleurs, leurs ~motions intimes ou leur enthousiasme patriotique, leur amour ou leur haine. Voilà pourquoi, dit le rapporteur, «le sujet des chants est très varié». Plusieurs chansons en vogue chez nous sont nées sur le sol valdôtain : « J'ai cru trouver loin de la Doire ... » ; « L'heure a sonné, volons vers la terre natale ... » ; « Loin du pays qui m'a vu naître ... » ; « Sur les genoux de la belle Italie ... » ; « Lorsque de l'aquilon souffle la froide haleine » ; « Sylvie, ô ma Sylvie .. . », etc. Un grand nombre nous sont venues des pays voisins, notamment de la France et de la Suisse : «A dix-huit ans, je sortais d'une église ... » ; « Le Christ était cloué sur sa croix d 'infamie ... » ; «J'étais un petit mousse ... »; « Nera, Nera .. -» ; « Brune enfant de Venise ... » ; « Belle rose du printemps ... » ; «Aux pre– miers jours de ma vie, lorsque j'avais vingt ans ... » ; « Montagnes Py– rénées .. . » transformées en « Montagnes valdôtaines ... », etc. etc.. Ne nous manquent pas non plus des chansons en italien et surtout en patois, parmi lesquelles priment la pastorale de Cerlogne : « De nét euna lumiére ... » et celle de la « Clicca djeusta », de « La Marseillesa val– dôtaine ». Déjà quatre chansonniers ont été édités. Les deux premiers, depuis longtemps sont épuisés. Dans le troisième, M. le prof. Aimé Berthet a su faire un choix excellent des plus belles chansons soit françaises, soit italiennes en vogue chez nous, depuis belle lurette, et quelques-unes assez récentes. Un recueil de chansons reflétant l'âme campagnarde, populaire, dans la saveur originale et dans la multiple variété des patois de chez nous, nous faisait défaut tout à fait . Certes, ces ravissants concerts de « La Valdôtaine », de « L'Echo de la Vallée d'Aoste», de « L'Alsacienne », du « Départ pour les vacances », du « Ce n'est plus comme autrefois », etc., etc., réveillent en nous la magie, la féérie flottante de la patrie valdôtaine, mais il fallait aussi dénicher et recueillir ces chansons patoises ayant une si grande résonnance dans la gamme des sentiments villageois et traduisant en mots si pittoresques la tournure d'esprit , la matoiserie, non moins que l'attachement au terroir du peuple valdôtain. M. l'inst . René Willien y a pensé. La joyeuse rencontre entre patoisants suisses et valdôtains lui a fourni l'occasion d 'attacher le grelot. Et voilà qu'avec la collaboration de M. Vuillermoz, qui l'a aidé dans le choix des pièces, il a pris à tâche
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