BASA

XII Académie Saint-Anselme rieurs » (Conf. Suisse de 1815 à 1848). Au contraire «l'Etat fédératif est une union perpétuelle de plusieurs Etats qui a pour effet d 'incorporer les Etats fédérés dans une formation étatique nouvelle (l'Etat central) basée sur une Constitution tout en respectant la qualité d'Etat de ses membres» (la Suisse depuis 1848). M. Dupont démontre très bien que la configuration même du sol prédestinait le peuple à une certaine manière de vivre, « non l'unifiée, mais la fédérative». Du fédéralisme de la terre , le rapporteur passe au fédéralisme de l'histoire. Primitivement habitée par les Helvètes, de race celtique, la Suisse passa successivement, à l'instar de la Vallée d'Aoste, au pouvoir des Ro· mains, des Burgondes, des Francs et, après avoir fait partie de l'empire carolingien, devint en 1218 dépendante de l'Empire germanique tout en étant partagée en un grand nombre d'Etats, de cantons, etc.. Les avoyers des empereurs se firent remarquer par leur tyrannie. Plusieurs villes en secouèrent le joug et se mirent sous la dépendance directe de l'Empire germanique. Uri l'obtint en 1231, Schwyz en 1240, Unterwald en 1291 ; en 1245, les trois pays de Uri, Schwtz et Unterwald conclurent leur pre– mière alliance qui dura jusqu'en 1273, lorsque Rodolphe d 'Habsbourg monta sur le trône impérial. Mais à sa mort survenue en 1291, ces trois pays renouvelèrent l'ancien pacte, et par le serment d'alliance perpétuelle (1 er août 1291), ils jetèrent les bases de la Confédération Helvétique. C'est cette union perpétuelle de Waldstatten, dont les Suisses célèbrent chaque année la mémoire par la fête nationale du 1er août. Lorsque dans la suite Albert, fils de Rodolphe , voulut les soumettre à nouveau, les hommes libres des cantons forestaux jurèrent sur le Rutli de repousser toute violence de la part de l'Autriche. Et de fait en l 108 les trois cantons se proclamèrent indépendants, à Morgarten, ils vainquirent Léo– pold fils d'Albert ( 1315), et aussitôt après il renouvelèrent à Brunnen la Ligue de 1291. Plus tard, de 1332 à 1353 , Lucerne, Zurich, Glarone, Zug et Berne entrèrent dans la Confédération et formèrent avec Uri, Schwtz et Unter– wald la ligue des huit premiers cantons. Deux autres victoires remportées sur les Autrichiens à Sempach ( 1386) et à Narfels (1388) consolidèrent et assurèrent l'indépendance helvétique. Plus tard les Suisses, assaillis par Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, le mirent en déroute à Grand– son (1476), à Morat (1476) et à Nancy (1477). C'est après ces victoires que Fribourg et Solette se joignirent à la Confédération. Leur exemple fut suivi par Bâle et peu apprès par Appenzel ( 1513). C'est ainsi que

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