BASA

Dans le monde féodal le droit de péage a été un des droits plus recherchés par les seigneurs du moyen âge pour ses entrées. En ori– gine il était exercé par la Couronne moyennant ses fonctionnaires, qui jouissaient de la confiance du Souverain, mais sous un sévère con– trôle de la Chambre des Comptes . Bien souvent pour s'acquitter de cer– tains services délicats ou de prêts d'argent rendus par quelques nobles, le Souverain en témoignage de reconnaissance leur cédait le droit de péage à des conditions assez avantageuses. Le changement d'exacteur explique aussi le transfèrement du lieu d 'exaction du péage dans les époques différentes, car chaque tenancier désire exercer ce droit sur la juridiction de son fief , et surtout à des passages obligés, pour évi– ter d'essuyer des pertes . Dans ce but les gorges de Bard dans la basse Vallée d'Aoste, et de Châtel-Argent vers le Valdigne, se prêtaient à merveille pour y placer des postes de contrôle, non seulement au point de vue écono– mique, mais aussi au point de vue militaire. En effet les Comtes et les Ducs de Savoie ont placé dans le premier de ces lieux une garnison de soldats sous un gouverneur-commandant du fort, et la châtellenie de Châtel-Argent a toujours été sous les ordres directs du bailli du Duché d'Aoste. Pour contrôler la Vallée du Grand-Saint-Bernard le péage de Mont-Joux fonctionnait à Saint-Remi. De cette façon les principales voies d'entrée et de sortie du Duché d 'Aoste étaient bien surveillées. Une trace de cette surveillance est donnée par le mouvement de marchandises et d'animaux, que les statistiques nous offrent, et par les tarifs péagers, que nous trouvons dans les anciens documents du Pays d 'Aoste, objet d'étude de la part d'éminents historiens . Les ta– rifs péagers du XIIIe et du XIVe siècle ont été étudiés par M. Ferdi-

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