BASA
Liste des Membres XIII se constitua la Ligue des 13 cantons. Ne nous arrêtons pas aux dissensions religieuses qui désolèrent la Suisse et aux propagandes protestantes de Zwingle et de Calvin. Celui-ci fit de Genève la Rome protestante (1541) . Dans la paix de Wesphalie ( 1648) fut proclamée la séparation défi– nitive de la Suisse d'avec l'Empire germanique, séparation qui de fait s'était déjà effectuée depuis 1499 (Paix de Bâle). Dans la suite, elle for– mera une république indépendante composée de 13 cantons, 9 pays alliés, 8 baillage communs, avec Berne pour capitale. En 1798, les Français abolirent la république fédérative et créèrent la République unitaire helvétique, formée de 19 cantons, avec un gouver– nement unique; et en 1803, Napoleon rer, alors premier Consul, donnait à la Suisse une nouvelle Constitution, qui fut appelée Acte de médiation. Mais en 1815 fut rétablie l'ancienne Confédération, cependant avec 22 cantons. Le Congrès de Vienne modifia cet état de chose, qui fut à nouveau modifié en 1848, puis en 1874. Une Ligue de cantons catholiques contre la majorité protestante de la Confédération menaça un temps au XIXe siècle cette dernière. La cam– pagne du général Dufour en eut raison. Pendant les deux guerres mon– diale, la Suisse neutre, s'est appliquée à soulager les détresses des bel– ligérants. Chaque canton a son gouvernement particulier pour les matières qui ne sont pas d'un intérêt général. M. Dupont nous a très bien démontré que le « fédéralisme pour les Suisses est une nécessité. Car ils ne parlent pas la même langue, ils appartiennent à des races différentes, ils ne prati– quent pas la même religion, ils ne participent pas aux mêmes cultures ». Ce– pendant, il aurait pu ajouter : « Quelle entente, quelle harmonie, quelle prospérité, quel accord entre ces divers cantons ! ». Disons aussi sans exagération, que pour n'importe quelle nation le fédéralisme apporte tous les avantages. Un illustre sociologue dit avec une extrême justesse : « Lorsqu'une nation s'est formée par la réunion de plusieurs petits Etats, n'est-il pas évident que plus on laisse à chacun d'eux sa propre vie, plus on lui permet de prospérer en particulier. En laissant à chacun d'eux ses institutions, ses coutumes, son idiome, plus le petit Etat ou la Région a de force à dépenser pour le soutien des intérêts com– muns». Le passé si prospère de la Vallée d'Aoste le confirme pleinement. Voilà pourquoi notre petite Région a toujours aspiré à une autonomie complète. Disons, entre parenthèse, ce que du reste nous avons déjà rabâché à temps et à contretemps, que la configuration de la péninsule italienne mê-
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