BASA

Rigoristes et molinistes en Vallée d'Aoste 133 deviendra bientôt la doctrine officielle de l'Eglise - rencontrait dans les diocèses de fortes résistances. Un illustre historien catholique, non conformiste, Arturo Carlo Jemolo, a très bien démontré qu'à cette époque de transition. on se trouve souvent en face d'un véritable dédoublement du Clergé : Trovandosi a lato due generazioni : una compenetrata di spirito rigorista, permeata di cultura gallicana ..., l'altra più giovane, .che aveva largamente attinto nella concezione morale, corne in quella disciplinare, corne nella pratica chiesa– stica, allo spirito della Compagnia di Gesù » 3. Bien qu'une thèse récente soutenue par Mgr Silvio Solero de Turin, prétende que le bruit du soit-disant jansénisme subalpin se soit répandu seulement pendant les premières annes du règne de Charles" Albert 4, il paraît avéré que l'ambiance ecclésiastique turinoise, et notamment l'Université, ait été entachée, dès le XVIIIe siècle, d'un rigorisme moral à teinte janséniste 5 . Quoi qu'il en soit, le phénomène janséniste dans le Piémont, a formé l'objet depuis un demi siècle, d'études intéressantes et de débats passionnés . De nombreux auteurs, depuis Francesco Ruffini à Pietro Stella, se sont appliqués à fixer l'extension et plus encore la véritable nature de ce jansénisme piémontais, en parvenant à des conclusions diffé– rentes , partielles et parfois contradictoires, faute, peut-être, d 'une plus complète information à cet égard 6 . (3) A.C. }EMOLO, Il giansenismo in Italia prima della Rivoluzione, Bari 1928, p. 398. (4) S. SoLERO, Gian Giacomo Bricco, con spunti polemici sui presunto giansenismo subal– pino; Società Storica delle Valli di Lanza, XII, Torino 1962, pag. 11-42. (5) T. PIATTI, Un precursore: Pia Brunone Lanteri, Torino 1954, pp. 40 et 104 ; Candida Bona a récemment souligné la présence à Turin « di seguaci di quella concezione gallicana della costituizone della Chiesa e dei suai rapporti collo Stato e di quel rigorismo, talvolta a tinte giansenistiche, fortemente radicati in Piemonte ». Cf. Cesare D'Azeglio e l'«Amicizia Cat– tolica », in Boil. storico-bibliogr. sub., 2 (1958), pp. 279-280. (6) A.C. }EMOLO, op. cit., et E. PRECLIN, Les luttes politiques et doctrinales au XVIIe et XVIIIe siècles, dans !'Histoire de l'Eglise.. Paris 1955, ne relèvent que peu de données sur le jansénisme dans le Piémont. A ce sujet, on peut voir, entre autres ·: [E. RosA], Il gianse– nismo in Piemonte in « Civiltà Cattolica », I (1927); Io. , Il giansenismo in Piemonte e la R. Università di Torino, I (1927); F. RuFFINI, I Giansenisti Piemontesi e la conversione della madre di Cavour, Torino 1929 ; Io., Studi sui giansemsmo, a cura di E. Codignola, La Nuova Italia, Firenze 1943 ; T. PIATTI, A proposito di giansenismo in Piemonte (appendice à

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