BASA
150 Lin Colliard omnibt:s mortuus est Christus, ut qui vivunt, jam non sivi vivant, sed ez qur pro ipsis mortuus est. Dans le Symbole de Nicée nous disons : qui propter nos homines et propter nostram salutem descendit de cœlis. Le Concile d'Arles tenu l'an 475, prononce anathème contre celui qui dit : quod Chnstus non pro omnibus mortuus sit, nec omnes hommes salvos esse velit . St-Ambroise (In psalin . 11 8. c 5): Mysticus ille sol justitiœ omni– bus ortus est, omnibus ve11is, omnibus passus est . St-Jérôme ( I n epist. ad Ephes. c. 5): Christus nos in tantum delex1t ut Crucem pro omnibus sustineret . D'après toutes ces preuves je conclus donc nécessairement aiPsi: Dieu veut sauver tous les hommes, le Fils de Dieu est mort pour tous les hommes: il n'est descendu du Ciel que pour venir sauver tous les hommes, il nous a tous racheté au prix de son Sang, donc il nous donne à tous, sans exception, des graces suffisantes pour pouvoir nous sauver. Car Dieu ne commande point l'impossible or s'il vouloit nous sauver sans nous donner les graces suffisantes il voudroit une chose impossible, puisque de nous mêmes nous ne pouvons rien, par conséquent il nous aide tous en nous donnant des moyens nécessaires et des graces suffisantes pour pouvoir faire ce qu 'il nous commande, c'est à dire travailler pour le Ciel. Deus impossibilia non jubet, sed ju bendo monel et fa– cere quod possis, et adjuvat ut possis (Conc . Trid. sess. V I. c. 2). Venons maintenan t aux enfants qui meurent sans baptème. Je dis que les enfants qui meurent sans baptème, bien loin d'être exceptés comme vous le pretendez de ceux qui reçoivent des grâces suffi santes , je dis au contraire, que Dieu quantum ex se pendet leur accorde voluntate antecedente des grâces suffisantes , et des moyens nécessaires pour fa ire leur salut eternel. 1. - Par tous les tex tes ci tés ci dessus, il conste que J.C. est mort pour tous les hommes, et qu'il veu t sauver tous les hommes: or les enfants, quoique dans le sein de leur mère , dès qu 'il ont une âme et un corps, sont des hommes, donc Dieu est mort pour eux, donc Dieu veu t leur salut voluntate antecedente, et par conséquent leur accorde des grâces suffisantes quantum ex se pendet. 2. - St-Augustin (lib. 2 De Nuptiis et Concuspiscentia) applique aussi aux enfants qui meurent sans baptème dans le sein de leur mère ces paroles de l'Apûtre: qui proprio filio suo non pepercit, sed pro omnibus tradidit illi1m. 3. - Le même St-Docteur en expliquant ces paroles de !'Apôtre Deus vult omnes homines salvos f ieri, dit en parlant des enfants qui meurent sans bap– tème, numquid parvuli homines non sunt ut non pertineant ad id quod dictum est omnes homines ? 4. - Dieu a établi le bapteme pour qui ? non pas seulement pour quel– ques uns , mais pour tous ceux qui sont souillés du péché originel ; donc aussi par conséquent pour les enfa nts qui meurent dans le sein de leur mère.
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