BASA
Rigoristes et molinistes en Vallée d'Aoste 151 Que s'il arrive malheureusement que plusieurs enfants meurent sans bap– tème, cela arrive per accidens, quia Deus non tenetur negligentiam et culpam parentum aut aliorum impedire, cum enim Deus sit provisor generalis omnium rerum atque causarum, permittit, illas cursum suum naturaliter servare, nec ut subveniat tali puera, tenetur per miraculum in vita conservare puerum, aut tur– bare naturalem rerum ordinem plus quam exigit ordo naturalis, et tune dumtaxat voluntate permissiva et consequente vult talem puerum privari remedio salutis. Alii dicunt quod Deus impedimentum non tallit, quia illud ordinat ad rectiores quosdam fines sua providentia cognitos. Aussi y-a-t-il plusieurs opinions parmi les théologiens sur le sort des enfants en l'autre vie. S'il ne peuvent pas se sauver c'est à cause de quelques causes secondes qui mettent obstacle à leur salut et que Dieu n'est pas tenu d'enlever; mais quant à Dieu il a voulu et 11 veut toujours voluntate antecedente leur salut eternel et pour autant qu'il dépend de lui, il leur accorde des graces suffisantes pour y parvenir et cela est non d'opinion, mais de foi. Venons encore aux infidèles, aux peuples sauvages et barbares qui n'ont jamais entendu parler de l'évangile, chez qui la lumière de la foi n'a encore point pénetré. Voici ma proposition. Dieu donne à tous les infidèles des grâces suffisantes, au moins éloignées, au moyen desquelles ils peuvent se convertir à la foi, observer la loi naturéllc et enfin parvenir au salut eternel. Preuves. 1. - Il est un article de foi que Dieu veut voluntate antecedente sauver tous les hommes, or les infidèles sont des hommes donc il veut les sauver. Il est mort pour tous les hommes, donc il est encore mort pour eux. Mais pourquoi seroit-il mort pour eux si non pour les sauver ? Donc il leur donne des graces suffisantes pour faire leur salut. 2. - St. Paul (lère à Timoth c. 4 v. 10): quia speramus in Deum vivum qui est Salvator omnium hominum maxime fidelium. Par ces paroles maxime fide– lium on voit qu'il est le Sauveur principalement des fidèles , mais en même tems des infidèles. Car c'est comme s'il disait est Salvator etiam infidelium, sed maxime fidelium. Cornelius a Lapide (Editione ultim. Comm. in epistol. 1 ad Tim. pag. 116) sic habet : Deus est Salvator omnium hominum quantum est ex parte sua, quia omnibus Christum Salvatorem, et media quibus salvari possint exhibuit, maxime tamen est Salvator fidelium, quia hisce fidem, spem gratiam, maxima et proxima salutis adjumenta actu contulit, hosque prœ aliis curat et amat. 3. - Sanctus Thomas (Qu2 st. 14 De Veritate art. 11 ad 1). Si quis nu– tritus in sylvis, vel inter bruta animalia, ductum rationis naturalir sequeretur... certissime tenendum, quod ei Deus, vel per internam inspirationem revelaret ea
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