BASA

Rigoristes et molinistes en Vallée d'Aoste 157 exclamare nobiscum: o altitudo etc. non itaque misericordia gratuita Dei tJerti– nacissima adversentur insania.. . nude inscrutabilibus judiciis ejus audeant .iudi– care, cur in una eademque causa super alium veniat misericordia ejus, super alium moveat ira ejus. Et peu après : miram est autem cum &is constanter angustis (Pelagianis) in quanta se abrupta prœcipitent nec metuentes radia veritatis (Ep. Ad Sextum n. 32 et seq .) ; lisez-la toute, s'il vous plaît, et il vous instruira mieux que personne, si vous daignez l'écouter avec la docilité qu'il mérite. C'est bien qu'il faut faire pour s'assurer bien des sentiments de quelqu'écrivain que ce soit et ne pas trop se fier à quelque morceau détaché cité par ces Scholastiques, qui souvent ne font, que se copier les uns les autres sans presque jamais aller à la source. Lisez, je vous prie, non seulement cette lettre célèbre ; mais aussi ses autres écrits sur la grâce et surtout De gratia Christi, de Correptione, et De gratia et de prœdestinatione sanctorum. etc. et vous le trouverez toujours pleinement d'accord avec lui-même pour dire que non injustus Deus, qui non omnibus, et uni potius, quam alteri donat f!_ratiam ; et cur huic subvenitur, illi non subvenitur, revocandum ad Dei judicia occulta, gratia aliis ex misericordia datur, ex veritate non datur, etc. Vous y trouverez aussi qu'en parlant ainsi de la grâce, il n'entend parler que du secours, qui est nécessaire à l'homme pour faire le bien et opérer son salut, c'est à dire . juste· ment de votre grâce suffisante ; si vous ne lui donnez pas un nom tout-à-fait vuide, et sans réalité. Intelligenda est - dit-il - gratia Dei per ]. C. D. N. qua sala homines liberantur a malo, et sine qua, nullum prorsus sive cogitando, sive volendo, sive amando sive agenda faciunt bonum, etc. (De Correp . et de Gratia c. 11 . n. 3) . Vous y trouverez, par conséquent, combien a été hasardé votre disting,uo sur ces paroles: scimus gratiam Dei, etc. et vous apprendrez qu'il n'est pas pru– dent l'exemple de ceux gui, par des interprétations arbitraires font cüre aux SS. Pères, et même à la Sainte Ecriture tout ce qui leur plaît, et qui favorise leurs préjugés. Maintenant donc, lancez vos satyres si vous osez, hon plus sur moi, mais sur ce grand docteur de l'Eglise, et accusez-le de nier le libre arbitrt. , et d'enseigner une doctrine contraire à la foi catholique, lui que l'Eglise a tou– jours regardé comme le guide sûr, et l'interprête fidèle de ses <;entiments surtout dans les matières de la grâce, lui à qui St-Jérôme donne cette louange, qu'il étoit redouté par tous les hérétiques, parce qu'il les réfutoit tous, lui que St-Bernard appelle le « Marteau des hérétiques », malleum hœreticorum, lui en– fin à qui le savant jésuite Petau a n'a pu réfuser ce témoignage: Quotq14nt deinde consecuti sunt Patres, ac doctores, tum vero Ecclesi<e Romanœ Prœsules, Prœ– sulumque conventus aliorum, ratam ( doctrinam S. Augustini) et ratholicam esse judicarunt. Hactenus de S. Augustino. Venons maintenant au Concile de Trente. Il reconnoit les paroles de St-Paul, mais il leur donne l'explication vraiment catholique, en disa~t: etsi ille (8) Savant jésuite français (1583-1652).

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