BASA

XY.. Académie Saint-Anselme Z final ne se prononce que dans certains mots d'origine étrangère : gaz, fez . Quant aux nombres : cinq, six, sept, huit, la dernière consonne se fait sentir quand le nombre n 'est pas accompagné d 'un nom ; la consonne est nulle si le nombre précède un nom commençant par une consonne : cinq livres, six francs, huit machines ; mais la consonne finale doit se prononcer pour faire la liaison avec un mot commençant par une voyelle : cinq-ans, huit-enfants, six-élèves, sept-amies. L'/ de neuf se change en v devant un nom commençant par une voyelle : neuv-ans, neuv'entraves, neuv'anguilles ; l'f se prononce quand neuf ne précède aucun nom : Combien avez-vous de livres ? J'en ai neuf ; ne se fait pas sentir devant les noms commençant par une consonne: J'ai neu(f) fils ; vous avez neu(f) champs. Rappelons-nous que au, eau se prononce étroit : landau = landô ; chameau = chamô; l'o simple est ouvert : haro, campos ; devient étroit s'il porte un accent circonflexe : chômer, chômeur. * Les Sociétés comme les individus ont leurs jours d'allégresse et leurs jours de deuil. On salue les nouveaux venus et l'on pleure sur les tom– beaux. Nous avons à déplorer deux disparitions : celles de M. le comte Charles Passerin d'Entrèves et de M. l'abbé César Gérard, recteur de Cogne. M. Donna baron Jean d'Oldenico était tout particulièrement désigné pour nous esquisser la belle figure du premier, mais un accident routier nous a privés du plaisir de l'entendre. Ce sera pour une autre séance. La nouvelle du décès trop inopiné de M. le comte Charles Passerin d 'Entrèves a suscité non seulement dans notre Société, dont il a été un des membres les plus marquants, mais à Châtillon, dans toute la Vallée d'Aoste, un chœur unanime de regret. Ce personnage est le rejeton d'une maison illustre, d'une des rares familles nobles valdôtaines encore survivantes et qui compte 586 ans d'existence. Vers 1370, alors qu'à Florence les guelfes et les gibelins s'entretuaient en des combats acharnés , les Passerin ou Passerini cherchèrent leur salut dans la fuite et s'établirent au hameau de Crétaz à Valtornenche. Cette famille porta tout d 'abord le nom d'Andriveti (Andrevetus ou Andruet), elle reprit plus tard le nom de Passerin. « Actum in domo Andrueti flo-

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