BASA
Comptes rendus des séances XXI rentini, alias Passerini apud Cristam Vallistornenchie ». Arch. de la Maison d'Entrèves. Cette illustre famille peut montrer avec une légitime fierté parmi ses ancêtres des personnages qui ont brillé d'un magnifique éclat dans les sciences juridiques, historiques et philosophiques, comme aussi dans les exploits belliqueux. Elle joua aussi un rôle éclatant dans les charges admi– nistratives, politiques, religieuses et militaires et fut anoblie par Emma– nuel-Philibert en 1556. Jean-Michel Passerin acquit la parité en 1670 ; Jean-Claude Passerin, président de la Cour d'appel de Turin, fut créé comte par Charles-Albert (LL.PP . du 30 novembre 1843) . Ce titre et dignité de comte, avec tous les honneurs et privilèges, prérogatives qui en dépendent, étaient transmissibles à tous les descendants mâles, par ordre de primogéniture. Charles-Pierre-Cristin-Albert-Marie, fils d'Hector et de Marie Gamba, naquit à Turin le 20 juin 1889. Il fréquenta les cours primaires et secon– daires dans cette ville et aussi à Monaco à une époque où les vieux pro– grammes, aujourd'hui délaissés, étaient en état de préparer à la science des ouvriers utiles, aux lettres des fidèles fervents , et au pays des contingents solides et fortement trempés pour les travaux intellectuels. Comprenant très bien combien était importante, nécessaire la connaissance parfaite de la langue française , les parents invitèrent tous les étés et, pendant dix ans, pour lui et pour ses frères, à leur château de Châtillon, un précepteur des plus versés dans le bel idiome : M. le chanoine Anselme Perret, ce ciseleur, ce maître ouvrier en rythmes et en rimes , toujours insatisfait de ses vers et n'admettant ses phrases que lorsqu'il en avait entendu le son harmonieux. Aussi retrouvera-t-on plus tard dans maintes productions lit– téraires et historiques de M. le comte Charles , la nature, l'ambiance fleurie où s'écoula son adolescence. M. Charles d'Entrèves suivit les cours de droit à l'Université de Turin. Oh certes il avait toutes les parties d'un brillant avocat : science juridique sûre, dialectique puissante, élocution facile et fleurie, voix so– nore et harmonieuse. Mais peut-être eut-il le scrupule de devoir défendre l'iniquité, sa conscience étant très délicate. Sa thèse de droit roula sur Quelques privilèges et franchises de l'Eglise d'Aoste, c'est-à-dire sur nos droits gallicans. M. le comte renonça au barreau où certainement il aurait fait florès, pour se charger de la direction administrative de quelques établissements bancaires ou hospitaliers. En 1928-29 il fut podestat de Châtillon.
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