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Inventaire du château d'Issogne 207 vie éblouissante du château et la magnificence de la cour comtale. René de Challant, l'homme le plus en vue des terres des ducs de Savoie, vivait 'au milieu d'un entourage digne de sa renommée. Dans le château tout semble fait pour charmer et éblouir les illustres hôtes que cette demeure a dû recevoir à plusieurs reprises ; tout y est dis– posé pour les accueillir avec le plus 'parfait confort et dans le plus grand luxe. Le château. Le territoire d'Issogne était divisé jusqu'au XIVe siècle entre les seigneurs de Verretio , de Turillia et la mense épiscopale d'Aoste qui y possédait une maison forte. Cette dernière portion fut cédée par l'évêque Jacques Ferrandin à Yblet de Challant, par acte d'échange du 21 juin 1399 30 • Yblet agrandit la maison forte et il en fit une demeure confortable 31 • Cette seigneurie patvint par héritage à Phili– bert de Challant, mais étant celui-ci encore mineur il fut confié à la tutelle de sa mère Marguerite de La Chambre, veuve de Louis de Challant 32 . La comtesse inféoda le château, en 1494, à son cousin Georges de Challant 33 . Le prieur de Saint-Ours en commença alors la reconstruction tout en lui conservant la partie préexistante 34 • La magnifique demeure seigneuriale, décorée de peintures splen– dides, parvint ensuite au comte Philibert et à la mort de celui-ci elle fut héritée par René de Challant. (30) Cf. J.-B. DE TILLIER, Historique,, cit,, p , 266. Mgr Boson donne au contraire la date 1379 (cf. J. BosoN, Il castello di Issogne, De Ago· stini, Novara 1951, p, 8). (31) Cf. NOEMI GABRIELLI, Rappresentazioni sacre e profane net castello di Issogne e /,a pittura nella Valle d'Aosta alla fine del '400, ILTE, Torino 1959, p. 3. (32) Marguerite de la Chambre épousa en 1477 le seigneur Louis de Challant. Le contrat de mariage fut rédigé le 17 janvier de cette même année par le notaire Antoine de Sago (cf. J. BosoN, Inventaire des Archives,,, cit., Ussel et Saint-Marcel, doc. 9, p, 271). (33) Le 14 mai 1494 Georges de Challant passa reconnaissance à Marguerite de Challant qui agissait en tutrice de son fils Philibert. L'acte fut reçu par le notaire Antoine Vaudan. (cf. J. BosoN, ibidem, doc. 75, p. 280). (34) Cf. J. BosoN, Il castello di Issogne,, cit., pp, 12-14; NOEMI GABRIELLI, op. cit., pp. 10-13 ,