BASA

XXIV Académie Saint-Anselme livre : La tempêta dessus noutres montagnes. Les Allemands, comme jadis les hordes d 'Attila, se plaisaient à éparpiller les ruines . M. Charles-Pierre Passerin avait contracté alliance avec Paule des marquis Ferrero de Palais et d 'Ormée qui lui donna deux enfants : Hector qui se fait honneur comme professeur d'histoire moderne à l'Université Catholique de Milan, et Vincent-Alphonse. La mort prématurée de cette excellente épouse lui fit verser bien des larmes et son absence lui laissa d 'inconsolables regrets. Nous savons que M. le comte fut appelé sous les drapeaux pendant la première guerre mondiale comme capitaine du génie. Le 14 janvier 1963 , ce descendant d 'un si haut lignage achevait à Turin une existence si féconde de bonnes œuvres et de grandes actions. * Notre Société a eu aussi la douleur de perdre un autre membre : M. l'abbé César Gérard, recteur de Cogne, décédé au Prieuré de Saint-Pierre à l'âge de 85 ans. Il était le dernier survivant des quatre prêtres ordonnés par Mgr Duc le 6 juin 1903. Après avoir fréquenté les cours primaires de son pays natal, Cogne, il fut reçu au Petit Séminaire où les excellents professeurs : MM. Gorret Louis, Anselme Perret, Gabriel Frutaz, Marcel Christillin et Sylvain Vesan lui procurèrent une instruction solide. Au Grand Séminaire, M. Gérard révéla un goût prononcé pour la philosophie. Il dut se soumettre au service militaire pendant une année. Après l'ordination, Mgr Duc l'envoya vicaire à Valgrisenche où il exerça le ministère pendant 3 ans ; de là il passa à Hône, ensuite à Brusson. Après cinq ans de vicariat, le jeune abbé fut nommé professeur et sous– directeur au Petit Séminaire. De 1914 à 1922, il rédigea l'hebdomadaire Duché d'Aoste ; ses articles étaient clairs et roulaient sur des sujets de tout genre, mais pas souvent de polémiques. Son enseignement, de la langue française en particulier, était assez apprécié au Petit Séminaire. Presque en même temps, c'est-à-dire, depuis 1915 jusqu'en 1922, il eut à la Cathé– drale le bénéfice de chapelain-choriste. Au mois de juin 1922, M. Gérard quitta Aoste pour succéder à M. Cuaz dans la rectorie de Cogne, son pays natal, poste qu'il occupa pendant 42 ans. Il y exerça un ministère très fructueux, surtout auprès des malades dont il ne soignait pas seulement les âmes mais aussi les corps grâce à ses connaissances thérapeutiques . La prédication n'était pas son fort. Pendant de longues années M. le recteur dirigea et administra le

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