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Anciens usages religieux 253 PROCESSIONS DE LA VALDIGNE Quand les processions de la Valdigne viennent en ville 1 , les députés de chaque communauté donnent entre toutes la somme de douze livres pour chanter une messe de dévotion. HEURES DES OFFICES Dans toutes les officiatures de l'évêque, le corps du Chapitre se rend pro– cessionnellement à la Cathédrale pour assister à la Messe pontificale et alors l'on commence les petites heures à 8 heures et vers les neuf heures et trois quarts l'on part pour aller à la Cathédrale. Les jours où le corps du Chapitre doit se rendre à la Cathédrale sont les jours de Noël, Pâques, Pentecôte, la Nativité de St. Jean-Baptiste, l'Assomption, St. Grt et la Nativité de Notre-Dame. Dans ce jour l'on ne s'y rend qu'après les Vêpres que l'on n'anticipe point 2. (1) La traditionnelle procession du Valdigne représentait, jusqu'au siècle dernier, la princi– pale manifestation religieuse de la Haute-Vallée. La vénération des reliques des saints valdôtains, et tout particulièrement la dévotion en– vers saint Grat, étaient le mobile principal de cette procession « générale ». L'usage des processions du Valdigne remonte au moins au XVIe siècle. En 1555, en effet, le rév. François Burloud note dans le registre des distributions annuelles des pains à la Cathé– drale: «die quo venerunt processiones de Valledigna exposui panes XI pro cinsoriis », c'est-à– dire pour les collecteurs de cens de la paneterie de la Cathédrale. (Cf. P.-E. Duc, Le Culte de St. Grat, IVe fascicule, p. 11 ). On effectua ces processions les années 1607, 1609, 1665, 1668, 1739, 1742, 1784, 1785, 1791 , 1792, 1796, lï97, 1800, 1825, 1826, 1830, 1836, 1852, 1853. Le cérémonial de la procession est rapporté par le chan. Duc (op . cit., IIIe fascicule). A noter que: « lorsque le chanoine de La Salle [le curé de La Salle est habituellement revêtu de la dignité de chanoine honoraire de la Cathédrale] accompagne ladite procession, il y a trois ou quatre chanoines en cape qui vont au-devant la maison du Théologal et les accompagnent au sortir de l'église jusqu'à la ponteitle de la Prévôté ». (2) Dans l'ancien rite, lorsque l'évêque d'Aoste célébrait pontificalement dans sa cathé– drale, il était assisté par le clergé de son église et par celui de St-Ours. Les chanoines-chantres de la Collégiale allaient solennellement avec chapes et bourdons chanter au jubé le graduel. (Cf. F. MARTINET, Le rite d'Aoste, Aoste 1931 , p. 34). Cet usage a été défini, dans ses lignes générales, par la convention stipulée dans l'ancien cloître de la Cathédrale, le 25 janvier 1233, entre les chapitres de la Cathédrale et de la Collégiale. Entre autres choses on établit que « le ru Perron sera, comme pour le passé, la ligne divisoire des deux paroisses ; les chanoines de la Collégiale, les jours qu'ils se rendent en corps à la Cathédrale pour y assister à la grand-messe, pourront se retirer après la Paix ; aux trois solennités de Noël, Pâques et de Pentecôte, les cloches de la Collégiale ne commen– ceront à se faire entendre qu'après que l'on aura sonné les premiers coups de matines à la Cathédrale ; les chanoines de la Collégiale, quand ils se dirigent processionnellement vers la Cathédrale, seront salués par le son solennel des cloches de cette dernière église, à partir du ru Perron jusqu'à leur entrée dans le chœur ; de même le chapitre de la Cathédrale, quand il se rend processionnellement, le jour de St. Ours, à l'église de la Collégiale, sera annoncé par le son des cloches; du moment qu'il apparaît sur la rive de la rue St-Ours, le chapitre de la

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