BASA
260 L. Colliard DIMANCHE APRES LA FETE DE ST. PIERRE Le dimanche après la fête de St. Pierre, l'on commence les offices à 8 heures et demie. Ensuite on va à l'église de St. Laurent et on chante la messe, le Très-Saint étant exposé. Après la messe on fait la procession avec le 1 rès– Saint. Cette procession ne va point à porte Chaffa, mais directement à la pon– teille Perron où l'on prépare une table avec des chandeliers et on y donne la bénédiction. C'est la maison de Brissogne 22 qui doit faire préparer cette table, comme héritière de la noble dame de La Tour 2 3 qui a fondé cette messe avec la procession. De retour à l'église on fait l'amende honorable qui est suivie de la béné– diction. LA SOLENNITE DU CARME En ce jour l'on commence les offices à 9 heures et demie mais on ne chante point la messe au chœur et après les offices l'on chante à la chapelle du Carme 24 la messe pour la Confrérie 25. Le soir, après les vêpres, qui com– mencent aussi à l'heure ordinaire, on fait le sermon, ensuite la procession, qui va à la porte Chaffa et de là à la ponteille Perron et au retour on donne la bénédiction. Le lendemain, on fait le service de la confrérie, après les offices du chœur. LA SOLENNITE DE ST. LAURENT La veille de la solennité de St . Laurent, après les offices de la Collégiale on va à l'église de St. Laurent. On commence à chanter les premières vêpres, (22) La famille noble Passerin de Brissogne tirait son origine du noble Jean-Jacques Passerin <t 1688) qui avait épousé Antoinette des nobles Gal de Brissogne. La famille Passerin conserva sa portion des droits seigneuriaux sur Brissogne jusqu'à la Révolution fra'1ç:i;se C'c;• au commencement de novembre 1776 que le vieux château s'effondra. Les Brissogne habitaient dans la ville la maison de l'ancienne rue Nabuisson (aujourd'hui rue Tillier), laquelle passa plus tard aux Perrod et fut restaurée en 1820. Cette famille noble s'éteignit en la personne d'Angélique Passerin de Brissogne, religieuse des Dames du Sacré-Cœur, décédée à Rome au couvent de la Trinità dei Mont; en 1881. (Cf. A. PASSERIN o'ENTRÈVES, Les Passerin, lvrea 1933, p. 98) . (23) Il s'agit de la noble Anne-Isabelle Sarriod de la Tour, fille du seigneur Pierre– Philibert Sarriod de la Tour, syndic d'Aoste en 1712-13, laquelle se maria à noble François– Joseph Passerin, coseigneur de Br; >sogne (Cf. J.-B. DE TILLIER, Nobiliaire, ms. 1726; P.-E. Duc, Le château des Sarriod de la Tour à St-Pierre de Châtel-Argent, Pisa 1876). (24) La chapelle du Carme est l'actuelle chapelle paroissiale ; les offices paroissiaux y furent transférés en 1793. (Voir la note 21). (25) La confrérie du Carme a tenu de tout temps une place de premier ordre dans la paroisse de St-Laurent d'Aoste. Elle y est encore florissante. En 1611 Mgr Martini avait ap– prouvé la fondation du Carme à la Collégiale. La confrérie fut solennellement établie en 1619. Le premier prieur a été le prévôt du Grand-St-Bernard Roland Viot. Nous devons ces renseignements à l'obligeance de Mgr le prieur Laurent Glésaz.
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