BASA

264 L. Co/liard après quoi l'on dit la messe au chœur que l'on chante pour toutes les âmes du Purgatoire avec diacre et sous-diacre 34. Comme il arrive souvent que les seconds lundis se trouvent empêchés par un double majeur et qu'on ne peut chanter la messe des morts, alors on diffère l'office au dimanche suivant. Dans le cas d'un empêchement ultérieur, le cha– noin~ sacristain célèbre ou fait célébrer le plus tôt possible une messe basse « pro defunctis ». Ce qui suffit pour le mois. On doit chanter le Libera me au chœur tous les jours où l'on distribue le réfectoire 35. MODE DE CHANTER L'OFFICE DES MORTS DANS LES SEPULTURES I. - Dans les sépultures aux trois collèges 36 ou à la « Grande cloche » on chante les trois nocturnes et les laudes. II. - Dans les sépultures à la « Bourgeoise » (ou seconde cloche) on chante deux nocturnes (II et III) et 'les laudes. III. - Dans les sépultures à l'« Habitante» on chante un nocturne seu– lement. IV. - Dans les sépultures à étole noire ou aux « Clochettes de la Bour– geoise » on ne chante que les laudes (ou trois psaumes des laudes). MODE DES SEPULTURES Tous les chanoines et nobles s'enterrent aux trois collèges et les cadavres entrent dans le chœur. Les femmes de quelle condition qu'elles soient n'entrent point dans le chœur, mais elles sont exposées sous le jubé. (34) Cet usage était encore dernièrement suivi dans presque toutes les paroisses du Dio– cèse. Sur ce rite antique, cf. J.-A. Duc, H.E.A., 10 volumes, passim. (35) Les réfectoires qui avaient lieu à ln Collégiale, vers la fin du XVIIIe siècle, étaient ceux de la veille de la Nativité de N.-D., de S.te Lucie, de St. Georges, de Pâques, du mardi des Rogations, de S.te Madeleine, de St. Antoine, de S.te Anne et du Carme. Dans ces réfectoires on distribuait aux chanoines: « deux gros pains du poids de trois livres l'un ; une pinte de vin ; cinq livres de viande, à sçavoii: trois livres Je grosse viande et deux de mouton, soit de veau, suivant la saison. Mr. le µrieur et chanoine chantre ont clouble portion de chaque chose». (Voir à la page 22 du codex en queotion). (36) Ainsi nommées à cause de la participation des deux chapitres de la Cathédrale et de la Collégiale et des Conventuels (cordeliers) de l'église de St-François. A la suite de la suppression du couvent des Cordeliers (1802), cette particiµation se réduisit aux deux cmps ~apitulaires de la Ville. Le lumimire des sépultures aux trois collèges consictait en 18 fl:1mbeaux de deux livres et demie de poids chacun et de 70 chandelles de quatre onces l'une.

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