BASA

A nciens usages religieux 265 Les avocats, conseillers de villes et toutes les personnes qui entrent dans le premier état, s'enterrent à la grande cloche et leurs cadavres sont exposés à l'entrée du chœur. Les notaires et personnes notables s'enterrent à la seconde cloche et leurs cadavres sont exposés sous le jubé ; les femmes jouissent du même privilège que leurs maris et les enfants de celui de leur père. Dans toutes les sépultures les parents sont obligés de mettre sur la bière un drap blanc ; ce drap appartient au sacristain qui est obligé de l'employer à l'usage de l'église. Dans les petites sépultures, une petite serviette, qui doit être employée aussi à l'usage de l'égli– se. Les chapelains s'enterrent à la seconde cloche ; s'ils sont prêtres ils entrent dans le chœur, autrement ils ne vont que sous le jubé. Dans les sépultures aux trois collèges on porte la grande croix d'argent et celui qui la porte va avec la chape en moire, e l'officiant avec celle de velours, et on met sur la bière la couverte de velours avec le grand crucifix d'argent. Dans les sépultures à la grande cloche [mais sans la participation des trois collèges], on porte la seconde croix et celui qui la porte va avec la simple chape noire, et l'officiant avec celle de moire ou de velours, et on met sur la bière la couverte de velours noire avec le crucifix d'argent 37. Dans les sépultures à la seconde cloche, on porte la seconde croix et celui qui la porte n'a point de chape 38, mais l'officiant porte celle de moire et on met sur la bière la couverte commune avec le grand crucifix d'argent. Dans les sépultures des trois collèges qui se font à la Cathédrale on ne doit point porter la grande croix d'argent, parce que ces messieurs ne portent point la leur quand ils viennent chez nous , mais l'on porte la seconde 39 . Quand les chanoines de la Cathédrale viennent à la sépulture d'un chanoine de St. Ours, on doit leur donner six livres. Lorsque les chanoines de St. Ours vont à la sépulture de l'évêque du dio– cèse, on doit leur donner dix livres, c'est-à-dire le double honoraire de la sépul– ture d'un chanoine. Les marguilliers de St. Ours ont aussi pour la sépulture de !'Evêque, le double honoraire de la sépulture d'un chanoine. (37) « Dans les services on met les ornements en d'"nas. Ainsi s'est pratiqué en 1790 pour l'avocat Rebogliatti et en 1791 pour mac.lame Rebogliatti et M. Linty curé et archiprêtre de Brusson ». (Note en marge). (38) « Excepté dans les enterrements des chap~bins et autres ecclésiastiques». (Note en marge). (39) « Aux services aux trois collèges, quand ils sont de sépulture, l'usage n'a pas tou– jours été uniforme : quelquefois on a mis le feretrum au chœur et quelquefois au milieu de l'église, comme pour les services du c.lernier chanoine Bal et de M. Plassier. [Les chanoines Jean-Barthélemy Bal Î" 1795 et Jean-Baptiste Plassier t 1800] . (Note en marge).

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