BASA
Comptes rendus des séances IX arracher_du gouvernement !'Autonomie et l'asseoir sur des bases solides. Mais ces étranges Welches faisaient fi de l'autonomie et en haut lieu on se contenta de nous enjoler avec des promesses nices, des promesses de banquistes, des eaux bénites de cour et d'endormir les mulots. M. le référendaire souhaiterait qu'on reconstituât la Ligue pour la conservation de la- langue française. Il serait aussi de toute nécessité que les Valdôtains conversassent aussi en français et que le français redevînt la langue instrumentale pour l'enseignement de certaines matières . Mais voici le hic, voici le chiendent ! Quel est le professeur d'histoire, de géo– graphie, de mathématiques ou de sciences naturelles qui se prêterait à sériner une leçon dans la langue de nos pères, surtout s'il n'est pas Valdôtain? Les autorités régionales font tout ce qu'elles peuvent pour la sauve– garde de nos caractères ethniques . Il faudrait que le gouvernement en fît autant, que bien des Valdôtains n'allassent pas à la remorque de tant d'ita– lianisants sots et maboules. La dissertation de M. le prof. Alexandre d'Entrèves , disons-le sans hyperboles, a enlevé l'auditoire à l'émeri. Nous espérons pouvoir la publier dans le prochain bulletin 1965. * M. l'abbé Lin Colliard, s'étayant sur des documents que lui a bienveil– lamment fournis le rév. père prof. Pietro Stella, a brossé un tableau d 'une vérité parfaite sur l'ambiance ecclésiastique valdôtaine au début du xrxe siècle. Les .grandes secousses morales, religieuses ou politiques laissent tou– jours quelque chose après elles. Le calvinisme naquit en France au XVIe siècle, ensuite le gallicanisme et le jansénisme au xvne siècle, jusqu'au richérisme, au fébronianisme, etc. Il va sans dire que cette nation en demeura assez affectée. On vi t alors ce qu'on verra éternellement dans toutes les révolutions; elles finissent , mais l'esprit qui les enfante leur ~urvit et .franchit les frontières. « Il paraît, nous dit M. Colliard, que l'ambiance ecclésiastique turinoise, et notamment l'université, ait été rntachée, dès le xvn re siècle, d'un rigorisme moral à teinte janséniste », et il ajoute « qu'un peu partout, et, en ce qui nous concerne, dans les Etats Sardes, subsistaient des adhérents enthousiastes des anciennes tendances locales et d'un rigorisme moral de marque janséniste ... ». D'après tous les historiens ecclésiastiques les plus accrédités, l'Eglise depuis son origine, oncques ne vit hérésie aussi extraordinaire que le jansé– nisme. Toutes les hérésies, en naissant, se sont séparées ouvertement de
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