BASA
108 A. Chenal romain Clutius ou Cluttius. Je préfère y voir le latin clausus, si fréquent dans la toponymie valdôtaine et indiquant au Moyen Age un terrain qu'on devait clore, entourer de haies ou de palissades pour le protéger. 7 - Vareille. Typique formation d'époque historique. Etymologie: un dérivé du latin vallis (après phénomène de rhotacisme très fréquent dans les Alpes, c'est-à-dire après mutation en r de la consonne l suivie d'une voyelle, comme dans ce cas, ou d'une consonne labiale, comme dans d'autres cas) avec suffixe latin -ilis ou -icula. A Cogne, des chaumières maintenant tombées en ruines, s'appellent Valeil:e ( 1902 m). En France, nous avons Valailles, dans l'Eure; Valeilles, dans la Loire, la Creuse, la Seine-et-Loire, l'Yonne; Varilhes dans l'Ariège; Vazeilles, dans la Haute-Loire. 8 - Homené. Village situé après Belun déjà traité. Toponyme d'origine obscu– re, faute de formes suffisamment anciennes . Peut-être du latin homo, homme. 9 - Verrogne . Ce nom de village dérive probablement du nom d'homme latin Verres (comme Verrès, commune de la Basse-Vallée) et il faudrait dès lors le rapprocher de Verron dans la Sarthe (France); ou comme propose Aebischer du nom d'homme V erronius ou V eronius 35 ; suf– fixe -onius, féminin -onia. 10 - Vetan . Nous ne nous attarderons pas longtemps sur ce toponyme. C'est un des villages les plus élevés (1671 m) que nous rencontrons le long de notre voie de communication préhistorique. Son appel– lation doit renfermer la même racine que le mot italien vetta (som– met), c'est-à-dire la même racine que le mot latin vertex . On peut y (35) Cf. P. AEBISCHER, Notes Toponomastiques V aldôtaines - 3, Les noms de lieu en -ogne, dans revue « Augusta Praetoria », juillet-août 1921, n. 7-8, p. 165.
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