BASA

De 1727 à 1802 la Prévôté de la cathédrale d'Aoste a été suc– cessivement occupée par trois écclésiastiques éminents nés à Ayas; ce sont Raymond Joseph , Duc Jean Jacques, Dondeynaz Jean Pierre. Est-ce le hasard, est-ce un particulier dessein de la Providence ? Ce que c'est certain c'est que ce fut une heureuse combinaison que trois hommes capables, nés dans une même paroisse, unis par des liens de parenté et d'amitié, se soient rencontrés à des époques successives, jouant un rôle de premier plan dans l'administration religieuse et civile du Duché pendant un siècle caractérisé par le conflit entre le roi de Sardaigne et le Saint Siège, par une longue vacance du Siège épiscopal d'Aoste et par la transformation qui s'opéra dans toutes nos institutions politiques féodales . Par ces temps orageux leur ad– ministration ne fut pas sans se heurter souvent contre des difficultés, à première vue, insurmontables, mais ils dominèrent toujours les événements et laissant dans leur administration une trace lumineuse ils ont porté Ayas à la tête des Paroisses du Diocèse. Tous les trois représentent, à cette époque de troubles, de cabales et de chicanes, un courant d'ordre et d 'obéissance à leur souverain non désuni de la soumission la plus complète à la suprême autorité ecclésiastique dans le domaine religieux . Arrêtons, pour aujourd'hui, notre attention sur le Prévôt Ray– mond. Joseph Raymond naquit à Ayas, au hameau de Champoluc, le 8 avril 1688. Les Raymond étaient, paraît-il, originaires de Toulouse - et c'est ce que me racontait aussi leur dernière descendante à Ayas -; en 1730 était évêque de Nice Raymond Anselme, français sans nul doute, toulousain peut-être . Il devait être d 'origine modeste quoique la famille Raymond compte plusieurs personnages distingués, notaires, juges et même châtelains, et eût joué un rôle d'une cer– taine importance, au XVIIIe siècle, dans la vallée de l'Evançon: il y a un Michel notaire, un Jean Martin citoyen d'Aoste châtelain et

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