BASA

Le prévôt Raymond 125 Dans cette lettre il remercie aussi qu'on a nommé l'évêque. Le Siège épiscopal vacant, l'archidiacre non reconnu par le Roi, ces démêlés entre Prévôt et Vicaire Capitulaire, n'étaient pas pour ramener la paix dans le Chapitre, aussi heureusement le 12 juillet 1729 venait d'être nommé le nouvel évêque d'Aoste dans la personne de Jean Grillet dominicain et alors Vicaire Général du Diocèse de Grenoble. Mais le nouveau Pasteur ne fit qu'une courte apparition sur la chaire de St Grat car, arrivé à Aoste le 8 décembre 1729, il mourut le 14 septembre 1730 . Raymond en donnait aussitôt participation au Roi demandant qu'on daignât l'informer sur les décisions qu'il devra pren– dre. Ces informations devaient être immédiates parce que dans les huit jours après la mort, le Chapitre devait nommer un Vicaire Capi– tulaire. Le Roi tarda à l'informer et Raymond convoqua le Chapitre cathédral qui élut deux Vicaires Capitulaires, Raymond et Carrel, le 20 septembre; ce n'était pas l'observance du droit canon, ni même de la logique, mais c'était peut-être le meilleur moyen de mettre fin à leur désaccord. En effet ils administrèrent le Diocèse d'un assez bon accord pendant plus de dix ans: viduité vraiment exception– nelle due à quelques différends entre le Roi et le Pape que nous ne connaissons pas encore. L'assemblée des Etats Généraux avait eu lieu le 25, 26, 27 de ce même mois; pour l'évêque personne n'a comparu, le siège étant vacant 2 • En 1731 le chan. Borrettaz est mis en possession de l'archidia– conat; dans la Bulle il était dit que la dignité archidiaconale était fa première après l'évêque. Raymond, blessé, s'opposa à la mise en possession soutenant que la première dignité était la prévôtale. Cette protestation n'empêcha pas l'entrée en possession de Mr Borrettaz, mais Raymond conserva toujours la préséance à l'église et aux réu– nions capitulaires. En 1732 voulant trancher à l'amiable la question ils recoururent à Mgr d'Arvillars qui donna gain de cause au prévôt. Les démêlés n'en finirent pas là; en 1742, à l'occasion du Synode Diocésain nouvelle contestation de la part de Mr Borrettaz qui soutenait que prévôté et archidiaconat doivent être regardés comme « ambae dignitates (2) Cette assemblée se tint pour la première fois dans la grande salle du rez-de-chaussée du nouvel Hôtel des Etats. Depuis des siècles les représentants des deux chapitres protestaient contre la préséance que l'on donnait sur eux aux vassaux de Brissogne et de Bosses. 11

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